Modeste : « A Nice, je ne suis pas trop aimé...»

- - -
Anthony, pendant la trêve internationale, vous avez inscrit un doublé lors d’un match amical contre Angers (2-1). Est-ce un bon signe ?
Pour moi, l’important était de jouer. Ça fait longtemps que je n'ai pas joué un match entier. L’essentiel était de retrouver des automatismes. Ces deux buts me redonnent un peu de confiance. Quand on ne joue pas, on a tendance à baisser la tête. Je ne la baisse jamais mais il est vrai qu’on est dans une mauvaise situation.
Quel bilan tirez-vous de votre début de saison et notamment de la concurrence de Cheikh Diabaté en attaque ?
En début de saison, je jouais un match sur deux. Je suis allé une fois en CFA, car le coach (Francis Gillot) avait décidé de faire jouer Cheikh (contre Toulouse, ndlr). Ça c'est bien passé pour lui (l’attaquant bordelais a inscrit un doublé, ndlr). Je n'ai pas à contester les décisions du coach. A moi de cravacher et de bosser pour retrouver une place de titulaire. Il y a deux solutions : soit je m'accroche, soit je me détache. Je veux m'accrocher. Dans la vie, on ne m'a jamais rien donné. Je suis toujours allé chercher ce que je voulais.
Vous avez passé deux saisons à Nice (de 2007 à 2009). Quel souvenir en gardez-vous ?
Je n'oublierai jamais que c'est le club qui m'a fait signer professionnel grâce au coach Frédéric Antonetti. Peu de gens croyaient en moi. Je ne suis pas trop aimé là-bas. Il faudrait demander aux supporters pourquoi. Mais ce n'est pas grave. Je vais revenir avec Bordeaux pour gagner ce match. On recherche une victoire. J'espère que ça sera pour ce week-end.
Votre expérience niçoise n’est donc pas un bon souvenir…
Je pense avoir fait une bonne première saison. Lors de la deuxième, j'étais un peu plus « en dedans ». Je n'attendais pas qu'on me fasse des cadeaux, mais un peu plus de gentillesse peut-être. La gentillesse, dans ce milieu, ça n'existe pas. Ça m'a forgé un caractère et rendu plus fort. Je suis parti à Angers en prêt et cela c'est super bien passé.
Comprenez-vous certains de vos coéquipiers qui parlent de « lutte pour le maintien » ?
S’il y a quelque chose qui me fend le cœur, c'est de parler de maintien avec Bordeaux. Je ne peux pas l'accepter et je ne l'accepterai jamais. Ça me donne mal au ventre. On a trop entendu parler de Ligue des champions quand je suis arrivé. Mais Bordeaux se doit d'être en haut. Pas en bas. On ne perd pas espoir.