Monaco était déjà en vacances

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Le vieux sage Claudio Ranieri avait prévenu. Devant la presse, cette semaine, l’entraîneur monégasque avait confié sa crainte avant la réception de Valenciennes, ce vendredi, dernière étape avant la trêve : « Les joueurs m’ont assuré qu’ils ne penseront pas aux vacances mais je suis comme saint Thomas, je veux voir ». Le technicien italien a vu. Et la peur a mué en réalité. Battu (1-2) par VA qui prend trois points précieux en vue de sa survie, un résultat inattendu, Monaco fait la (très) mauvaise opération du soir. Un faux pas qui pourrait coûter cher à l’heure des comptes dans son duel face à un PSG si difficile à aller chercher. La place de leader ? Laissée à Paris, désormais officiellement champion d’automne. Le record de points de l’ASM sur la phase aller ? Il reste la propriété de Didier Deschamps et ses hommes en 2003-2004 avec 43 points (41 cette saison). La sixième victoire de rang en championnat ? Transformée en deuxième défaite, la première à domicile, après celle à Lille (2-0). Un LOSC qui pourrait chiper la deuxième place aux hommes de Ranieri en cas de succès contre le PSG ce dimanche.
Il faut dire que tout, du contexte aux situations sportives des deux protagonistes, laissait planer l’idée d’un possible relâchement côté ASM. La proximité du départ en vacances, déjà. L’identité de l’adversaire, aussi, ce Valenciennes 18e de Ligue 1 avec 11 points en 18 journées et qui n’a pas vraiment le profil du petit qui fait frémir les « gros ». La réussite actuelle, enfin, avec un club fort de ses cinq victoires consécutives en L1 et en grande confiance. Tout pour déjouer, quoi. Et la formule a fait mouche. Débutée sur un faux rythme, la rencontre manquait vite d’intensité. Valenciennes s’offrait la première occasion dangereuse sur une frappe de Dossevi (18e). De quoi réveiller une ASM qui allait réagir sans succès par Obbadi (21e, frappe contrée par le sacrifice de Ducourtioux, puis 24e).
Même Falcao avait la tête ailleurs...
Mais le destin allait alors s’en mêler. Sur un centre de Masuaku dévié par Raggi puis Subasic, Abidal se faisait surprendre et marquait contre son camp (0-1, 30e). Douche froide pour Monaco dont le rythme grimpait en conséquence. Un but de Kurzawa consécutif à un splendide numéro de James Rodriguez était même refusé pour hors-jeu (32e). Sans oublier le coup franc de Moutinho venu mourir à l’extérieur du poteau, sur lequel Penneteau n’avait pas bougé (45e). Au pied du mur, Ranieri décidait de faire entrer Falcao au retour des vestiaires, pour la première apparition du Colombien depuis le 24 novembre. La pression allait se faire plus forte.
Un nouveau coup franc très dangereux de Moutinho (48e), un tir de Martial (51e) et un penalty réclamé à la suite de l’accrochage dans la surface entre Rodriguez et Ducourtioux (52e) nimbaient l’air de l’idée d’une seconde période dominée de la tête et des épaules par Monaco. Mais dans ces cas-là, gare aux contres. Démonstration avec Dossevi (54e), d’abord, puis surtout Ducourtioux qui ne se faisait pas prier pour tromper Subasic d’un plat du pied (0-2, 58e). L’ASM tentera de revenir jusqu’au bout. Falcao ratait un penalty (82e), pas l’idéal pour reprendre confiance, mais James Rodriguez trouvait la faille de la tête sur le corner qui suivait (1-2, 83e). Les Monégasques n’égaliseront pas malgré un but refusé à James Rodriguez pour hors-jeu (88e). Ils vont pouvoir digérer leur frustration devant le foie gras et la dinde.
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