Monaco-PSG : un titre en jeu

Layvin Kurzawa et Zlatan Ibrahimovic - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE
A entendre Claudio Ranieri, ce Monaco-Paris SG ressemble presque à un match comme les autres. Oubliez les cinq points qui séparent les deux locomotives du championnat, oubliez leur domination qui s’annonce sans partage dans les années à venir, tant leur puissance financière n’a pas d’égale en France. Pour le coach monégasque, l’enjeu de ce match de clôture de la 24e journée n’est pas capital. « On peut gagner, faire match nul ou perdre, ça ne changera rien, prévient l’Italien. Les matchs les plus importants seront ceux contre Nice et à Bastia. » Si Ranieri la joue petit bras, allant même jusqu’à évoquer « un match amical » et un titre joué en faveur du PSG avant même le début de la saison, difficile de ne pas y voir un grand coup de bluff.
Si ce Monaco-PSG n’a certes pas la même saveur qu’un PSG-OM, il est bel et bien le sommet de notre championnat. Un choc qui a débuté bien avant le coup d’envoi, ce soir au stade Louis-II, les joueurs du PSG répondant avec ironie aux sorties médiatiques en forme de provocation de Claudio Ranieri. « Il fait rire beaucoup de monde », glisse, amusé, Blaise Matuidi. En Principauté, le milieu de terrain international et ses partenaires, forts de leurs cinq points d’avance, partiront avec l’étiquette de favori. Un statut que Laurent Blanc, lui, assume pleinement. « Monaco va dire que Paris est le favori, mais Paris ne va pas dire que c’est Monaco », confie l’entraîneur parisien.
Berbatov éclipsera-t-il Zlatan ?
La saison 2013-2014 pourrait en effet être pliée ce dimanche soir. En cas de succès des Parisiens, le champion en titre comptera alors huit points d’avance sur son dauphin. Autant dire qu’il aura devant lui une autoroute vers un deuxième sacre national de suite. Si le promu de luxe veut faire un peu durer le suspense, il doit donc faire au moins aussi bien qu’au match aller, lorsqu’il avait magistralement fait déjouer son rival sur sa pelouse (1-1).
Voilà pourquoi, malgré l’absence de Falcao (blessé au genou) et le discours très prudent de Ranieri, les Monégasques n’abordent pas ce choc la fleur au fusil. « Ce n’est pas une balle de match, promet Eric Abidal, qui évitera Edinson Cavani (cuisse) mais n’échappera pas à Ibra. Le PSG peut marquer un grand coup, ça devient une machine de guerre, mais il ne faut pas s’avouer vaincu. » D’autant que l’ASM pourra compter sur sa botte secrète en la personne de Dimitar Berbatov. Pour ses grands débuts avec l’ASM, le buteur bulgare, transfuge de Fulham cet hiver, doit faire oublier Radamel Falcao. Et surtout éclipser Zlatan…
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