Montano : « On n’a peur de personne »

Surprenant dauphin de Bordeaux à neuf journées de la fin, Montpellier se rend à Lille (21h), un rival pour l’Europe. Un rendez-vous qui n’effraie pas le meilleur buteur héraultais, le Colombien Victor Hugo Montaño (10 buts).

Victor Hugo, Montpellier a semblé moins serein lors de ses dernières sorties, notamment face à Valenciennes (2-1). Faites-vous le même constat ?
Cette semaine nous a beaucoup aidé à réfléchir à notre manière de jouer. On n’était pas assez sereins lors des deux derniers matchs. On s’est dit entre nous que c’était la dernière ligne droite et qu’il faudrait être costaud mentalement. J’espère qu’on montrera un autre visage ce dimanche.

Sentez-vous une crispation à l’approche du sprint ?
Je ne dirais pas que c’est de la crispation mais oui, on se met la pression. Il va falloir gérer des situations qui ne sont pas évidentes pour nous. La plupart des joueurs effectuent leur première saison en Ligue 1. On est beaucoup plus médiatisés qu’auparavant. Mais on a peur de personne. Il faut rester calme pour ne pas se poser de questions et conserver cette confiance en nous.

« Qu’on continue de nous critiquer… »

Beaucoup d’observateurs craignent de voir Montpellier en Ligue des champions. Cela vous agace-t-il ?
Si on décroche une place pour la Ligue des champions, on l’aura méritée par nos efforts. Après, les gens préfèrent voir Bordeaux, Lyon ou Marseille. Si on y retrouve Montpellier et Auxerre, même les autres équipes européennes vont se demander : « D’où ils sortent, ceux-là ? » Mais plus on dit de mauvaises choses sur nous et plus cela nous motive. Ça démontre notre force de caractère. Qu’on continue de nous critiquer, moi ça me plaît !

Croyez-vous à une qualification en Ligue des champions ?
Ce sera dur. Ceux qui sont devant ne lâchent pas. Mais si on continue notre parcours comme ça, en gagnant à domicile et en grappillant quelques points à l’extérieur, pourquoi pas ? Ne serait-ce que finir dans les cinq premiers et jouer la Ligue Europa, ce serait déjà intéressant pour Montpellier. On peut le faire, à condition de continuer à se battre sur le terrain et de se dire qu’on n’a encore rien gagné.

La rédaction - Julien Landry