Montpellier : Fernandez, 4 mois et puis s’en va

Jean Fernandez - -
« Je pense que j’ai fait une connerie » : Louis Nicollin avait prévenu samedi dernier. Il fallait une prise de conscience, un signe que le Montpellier de Jean Fernandez pouvait relever la tête. Mais à domicile face à un Lorient qui retrouve peu à peu ses marques, le MHSC a vécu une soirée cauchemardesque mercredi, à l’image d’une première partie de saison catastrophique. Plus que la défaite (2-0), la sixième de la saison, c’est la manière qui marque les esprits : une première mi-temps correcte mais un but encaissé au retour du vestiaire (Barthelme 48e) et une fin de match calamiteuse avec la double expulsion de Hilton et El-Kaoutari et le pénalty lorientais transformé Aboubakar (94e) ont scellé le sort de Jean Fernandez mercredi soir.
« C’est une période difficile, une soirée difficile, résumait Jean Fernandez à l’issue du match. Vous avez parlé de cauchemar, je pense aussi. Je me mets à la place des supporters, ils sont déçus de voir l’équipe perdre contre Lorient et c’est tout à fait logique qu’ils s’en prennent à l’entraîneur. Je reste serein, le plus important c’est l’équipe. » Une équipe championne de France en 2012 et qui pointe aujourd’hui à la 17e place du classement… au point de craindre un retour dans une Ligue 2 quittée en 2009. « Je ne sais pas si ça sent le roussi, confie le milieu de terrain Anthony Mounier. On n’est pas dans cette zone rouge mais c’est sûr que notre place n’est pas là au classement. On va travailler pour remonter. » L’heure est grave donc et Jean Fernandez n’y a pas résisté.
Fernandez : « Il valait mieux arrêter »
C’est ce jeudi matin, lors d’une conférence de presse, que le départ de l’entraineur est officialisé : « Je viens de passer 5 minutes avec les joueurs dans le vestiaire avant qu’ils partent à l’entraînement pour leur annoncer que j’avais vu le président et que nous avons pris la décision d’arrêter. Je l’ai senti à travers les résultats : quand on ne gagne pas, c’est toujours difficile et j’ai senti que je focalisais beaucoup de critiques sur ma personne. Il valait mieux arrêter. C’est une situation difficile, j’ai pensé que l’intérêt du club passait avant l’intérêt du coach, ça a toujours été ma philosophie et de ce fait, j’ai pris une décision. »
Depuis son arrivée l’été dernier après le départ de René Girard, l’ancien entraineur d’Auxerre et Nancy ne brille pas par les performances de son équipe : deux succès seulement en championnat, six défaites et neuf nuls soit 15 matches sans victoire. Pas de quoi pavoiser. Mais pour Laurent Nicollin, Fernandez n’est pas le seul fautif : « Quand on ne gagne pas les matchs et qu’à la moindre frappe on prend un but, au bout d’un moment ce n’est peut-être pas seulement la faute de Fernandez, reconnait président-délégué du MHSC. C’est vrai que c’était quelqu’un avec qui on pouvait discuter. Après, il y a des entraîneurs qui ont de la chance et je pense que lui, depuis un an, il a perdu la réussite qu’il avait peut-être avant. »
Courbis dès dimanche ?
Si pour l’heure l’intérim est assuré par Pascal Baills et Michel Mézy, deux noms circulaient dès hier soir avec insistance du côté de la Paillade : Frédéric Antonetti et Rolland Courbis. Selon nos informations, c’est l’entraineur de la montée en 2009 qui pourrait faire son retour dans l’Hérault. Rolland Courbis pourrait même être présent dès dimanche à Toulouse. « Moi, je veux un entraineur qui fasse gagner les matches et qui redonne le sourire aux joueurs, confie Laurent Nicollin. Quelqu’un qui rebooste tout le monde pour qu’il y ait une re-communion avec tout le monde. Après le plus important, c’est de gagner les matchs. » Histoire de passer l’hiver au chaud, mais d’éviter le feu de la zone rouge.
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