Montpellier garde les pieds sur terre

Malgré un probant début de saison marqué par une deuxième place au classement, le club héraultais refuse d'endosser le rôle de favori.

Difficile de faire mieux. Après quatre victoires en six journées et 12 buts marqués - ce qui en fait la meilleure attaque de Ligue 1 -, Montpellier peut s’enorgueillir d’une feuille de route quasi-parfaite. Atténué seulement par une défaite à Lyon (1-2, 4ème journée), ce départ canon lui a permis de s’installer pendant plusieurs semaines en tête de la Ligue 1 pour la première fois de son histoire. Depuis son retour au sein de l’élite il y a deux saisons, le club héraultais est d’ailleurs coutumier de ces entames à toute allure. En 2010, Belhanda et ses partenaires avaient bénéficié de l’effet de surprise inhérent au promu pour rester en haut (5ème), mais n’avaient pas réussi à confirmer l’an dernier (14ème), au bout d’une fin d’exercice pénible et sans envie.

Cette saison, le club de Louis Nicollin avance donc prudemment. René Girard, l’entraineur, tient à tempérer cette embellie : « C’est vrai que depuis le début de saison, on joue et on gagne nos matches. Donc, tant mieux ! Mais on n’est pas favoris du championnat. Ce n’est pas se cacher de dire ça, c’est une réalité. » Un discours de circonstance. Mais également une manière de se prémunir contre les déceptions que risquent de rencontrer un effectif jeune et talentueux, ragaillardi par de brillantes prestations. Samedi soir à Brest (2-2), les impétrants montpelliérains ont notamment pu mesurer ce qui leur manque pour péricliter en tête du championnat : de la constance et de l’humilité.

Faire preuve d'humilité

Au bout d’une heure de jeu maitrisée et ponctuée par un doublé de Giroud, ils ont encaissé deux buts évitables et ont vu s’envoler trois points qui leur tendaient les bras. Face à Ajaccio, ce soir, le MHSC tâchera donc de s’éviter une nouvelle déconvenue loin de la Mosson. Et de retenir la leçon de Francis Le Blé. Girard le sait bien : « L’intérêt, c’est de renouveler le contenu de nos matches du début de saison. Il faut qu’on fasse preuve d’humilité. Le football m’a appris à garder les pieds sur terre. »

A l’instar du funambule marocain Younès Belhanda, ses joueurs ne cachent pourtant pas leurs ambitions. « Il va falloir que les cadors viennent nous chercher pour nous concurrencer parce que nous avons une belle équipe » a déclaré le meneur de jeu. Les Héraultais en ont peut-être la carrure. Ils l’ont déjà prouvé en dominant le champion en titre lillois (1-0, 2ème journée), puis en surclassant Rennes (4-0, 3ème journée). Après Ajaccio, Montpellier recevra samedi le PSG pour un duel très attendu. En cas de victoire, il sera difficile à Girard et à sa jeune garde de se cacher.