Montpellier, la soif de titre, pas de pression

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René Girard n’est plus à un paradoxe près. Alors que son équipe « survolait le championnat » après son succès face à Valenciennes (1-0) samedi dernier, elle « subit la pression » depuis le large succès de son dauphin, le PSG, face à Sochaux (6-1) le lendemain. « Quand on est devant, même avec notre avance de deux points, on a notre destin entre nos mains. Ils peuvent gagner 8-0 ou 9-0, ils ne nous rattraperont pas si on gagne tous nos matches », s’amuse l’entraîneur héraultais. Ou comment les Héraultais ont pris le parti de se détacher d’un titre qui leur tend les bras à cinq journées de la fin…
« Il faut quand même relativiser les choses. Aujourd’hui, on est dans une situation idyllique, poursuit l’ancien entraîneur de l’équipe de France Espoirs. On n’était pas programmés pour être là. Si on finit deuxièmes, on dira que Paris a tenu le choc face à la pression. Si c’est Lille, on dira qu’ils sont revenus de loin. On n’a absolument rien à perdre dans le combat qui nous oppose à ces deux équipes. » Les prévisions de Louis Nicollin en début de saison avaient placé le club dans les huit premiers. Vendredi à Toulouse (19h), « Loulou » pourrait se retrouver dans la peau d’un président assuré de disputer au moins le tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions en cas de succès dans la Ville Rose. Et même rêver à plus gros encore en cas de match nul entre Lille et le PSG qui s’affrontent, dimanche.
Bedimo : « Certains chercheront la petite bête »
Selon l’aveu de Carlo Ancelotti, l’entraîneur parisien, la 34e journée sera même décisive pour le titre. « Si Ancelotti l’a dit…, ironise encore Girard. Elle est plus importante pour eux que pour nous. Je ne pense pas que le champion sera désigné là. S’ils font un match nul, ce sera à notre profit dans tous les cas. » Alors qu’ils devront encore affronter Lille et Rennes, deux membres du Top 5, lors des quatre dernières journées, le joueurs de la Paillade ne tremblent pas. Au contraire… « On veut le titre, assure Henri Bedimo. Si on ne l’atteint pas, on aura essayé. Certains parleront de manque d’ambition et chercheront la petite bête en disant qu’on s’est vus trop beaux. Tant pis. On préfère se voir trop beaux mais se donner les moyens de réaliser ça. »