Montpellier, le moment de vérité

Olivier Giroud - -
La vie de leader n’est pas un long fleuve tranquille. Montpellier l’apprend depuis la 29e journée, moment de son retour au sommet de la L1 (le club héraultais a été 16 fois premier cette saison). Le match nul concédé face à Evian-Thonon-Gaillard (2-2) mardi, dans des circonstances rocambolesques, a fait monter la pression d’un cran. Le penalty manqué de Camara, la bagarre générale de fin de match, l’exclusion de Belhanda, les propos de ce dernier dans la presse et la folle journée de jeudi conclue par le faux clash Belhanda-Nicollin ont instauré un climat orageux dans l’environnement jusqu’alors si paisible des Héraultais. Ils l’ont pourtant répété cette semaine, le club ne craque pas, comme certains veulent l’entendre. C’est donc avec l’objectif de faire taire les mauvaises langues qu’ils se déplacent à Rennes, ce lundi (21h).
« La saison est compliquée depuis le début, rappelle Vitorino Hilton, qui a connu pire à Marseille, d’où il est arrivé en début de saison. Ça ne dépend que de nous. On savait très bien que la fin de saison allait se passer comme ça. C’est vous qui avez parlé de tempête. On était tranquille. Ce sont des choses qui arrivent dans le foot. » En Bretagne, les Montpelliérains devront une nouvelle fois composer avec des éléments contraires. Younes Belhanda et Marco Estrada, deux joueurs clés du dispositif de René Girard, seront suspendus. La victoire du PSG à Valenciennes (3-4), dimanche, a ajouté une obligation de résultat au MHSC sur le terrain d’une équipe bretonne, souvent à son avantage face à des équipes joueuses.
Hilton : « Il faut laisser l’environnement de côté »
« C’est toujours difficile de jouer à l’extérieur, reconnait l’entraineur montpelliérain. Avec notre étiquette de leader, ça augmente les intentions des équipes adverses. Rennes veut se qualifier pour la Coupe d’Europe. C’est une équipe qui a du talent, elle est capable d’embêter les meilleurs. » Avant de recevoir Lille, l’autre prétendant au titre, dimanche prochain, Montpellier veut garder son destin en main. Même si la majorité de l’effectif découvre la lutte pour le titre, les tauliers comme Vitorino Hilton auront un rôle important à jouer. D’autant que le Brésilien a bien connu ces sprints finaux avec Marseille lors des trois dernières saisons (champion en 2010, vice-champion en 2009 et 2011). « L’environnement, la presse et les demandes, il faut les laisser de côté, explique-t-il. C’est à nous de se concentrer sur le terrain. Il reste trois matches. On est en train de faire une saison exceptionnelle, on ne va pas la gâcher comme ça. »