Montpellier ne se prend pas la tête

Malgré une défaite à Lorient, Montpellier respire la sérénité avant de recevoir Valenciennes à la Mosson, ce samedi (19h), lors de la 33e journée de championnat. Le titre n’est peut-être plus très loin.

Il faut bien plus qu’une défaite pour briser le moral des Montpelliérains. Vaincus pour la 6e fois de la saison en L1 il y a une semaine à Lorient (2-1), les joueurs de Loulou Nicollin ne sont pas du genre à sombrer dans la déprime après un accroc au Moustoir. « Ce sont des choses qui arrivent », remarque sobrement René Girard.
Les leaders du championnat cultivent mieux que personne la « zen attitude ». De quoi faire des jaloux. Francis Gillot, coach de Bordeaux : « Aujourd’hui, il n’y a qu’un seul entraîneur heureux, c’est René Girard. Tous les autres ont des problèmes. » L’intéressé l’avoue avec humilité. « Nous, on travaille dans la sérénité et la tranquillité. Profitons des bons moments. Quand je vois tout ce qui s’est passé dans un club comme Auxerre, je trouve qu’on dépasse parfois les bornes », assure le coach héraultais. Mais passons.

Girard : « On doit se mettre minable »

Deux points d’avance sur le PSG avant d’accueillir Valenciennes, 12e de L1, ce samedi (19h) suffisent au bonheur des joueurs du MHSC. « Si on nous avait dit, en début de saison, qu’on jouerait le titre à six journées de la fin du championnat, on n’y aurait pas cru, rappelle l’attaquant montpelliérain Souleymane Camara. Du coup, on ne se prend pas la tête. » Savourer. Voilà le mot d’ordre du côté de la Mosson.
Alors que Montpellier jouera tous ses matches avant le PSG jusqu’à la 37e journée, le podium est déjà assuré. Ce qui fait dire à René Girard : « On n’a pas grand-chose à perdre, beaucoup à gagner. »
Mais attention, la sérénité des Montpelliérains ne remet nullement en cause leur détermination : « Car cela va se jouer dans les têtes et non sur la fatigue », avance Younes Belhanda. Question mental, on peut faire confiance à Girard pour booster ses troupes : « Ce n’est pas le moment de paniquer ni de se poser des questions, souffle le technicien. A six journées de quelque chose d’extraordinaire, il faut mettre la tête dans le guidon et ne plus réfléchir. On doit se mettre minable. » Valenciennes est prévenu.

Aurélien Brossier avec JL