Montpellier ne veut pas (encore) chanter

Malgré cinq points d’avance sur le PSG, les Héraultais se montrent très prudents avant d’accueillir Evian-T-G ce mardi lors de la 35e journée de L1. Si le titre est plus proche que jamais, le leader ne veut pas lever les bras au ciel trop tôt.

« De l’euphorie ? Pourquoi y aurait-il de l’euphorie ? » La défaite du PSG à Lille (2-1), qui relègue les Parisiens à cinq points de Montpellier, n’a visiblement eu aucun impact sur René Girard et ses hommes. Du moins c’est que le technicien du MHSC veut laisser croire. Il n’hésite d’ailleurs pas à en rajouter une couche : « Il faudrait aussi du champagne, non ? demande-t-il. Je ne suis pas arrivé à l’entraînement en dansant ou en chantant. Je n’ai pas non plus ouvert le champagne dans le bureau. Je suis un terrien, j’aime bien ce que je vois. Ce que je peux toucher. Pour l’instant, je vois que nous sommes premiers à quatre journées de la fin, avec cinq points d’avance sur le PSG et sept sur Lille. Ce qui m’intéresse, c’est la finalité. » En dressant un tableau aussi idyllique, on peut quand même imaginer que la commande de bouteilles a déjà été passée…

Mardi soir, en cas de succès contre Evian, une formation qui s’était imposée (4-2) au match aller, les leaders du championnat compteront huit points d’avance sur le PSG qui accueille Saint-Etienne mercredi (21h). Il ne restera alors que neuf unités en jeu. Voilà pourquoi dimanche, sur les coups de 23 heures, des Parisiens résignés ont tiré un trait presque définitif sur le titre de champion de France : « C’est parce qu’ils étaient déçus par le résultat, lâche René « J’ai réponse à tout » Girard. Peu importe ce qu’ils disent, l’important, c’est surtout ce que nous, nous allons faire. »

Girard : « Pas d’euphorie, mais beaucoup de détermination »

Après Evian à la Mosson, les Montpelliérains affronteront Rennes, Lille et enfin Auxerre. C’est avec le plus grand sérieux et un état d’esprit jusqu’à présent irréprochable que les partenaires de Giroud abordent ces trois derniers rendez-vous : « S’il n’y a pas d’euphorie, rassurez-vous, il y a beaucoup de détermination et de motivation. » Ils en auront besoin pour venir à bout d’une formation haut-savoyarde actuellement 7e au classement des matches disputés à l’extérieur.

Sans John Utaka, suspendu, le MHSC se veut néanmoins serein malgré la prudence, décidément très « made in Montpellier », de Michel Mézy, bras droit du président Louis Nicollin : « Je redoute le fait qu’on soit obligé d’assumer cette position de favori », soupire le dirigeant. Sur ce point, il peut pourtant faire une confiance aveugle à René Girard : « Mon souci, c’est de bien préparer Evian. Et de ne surtout pas croire que nous sommes arrivés. » On a bien compris.

Aurélien Brossier (avec J.L. à Montpellier)