Montpellier ne veut pas lâcher

Olivier Giroud - -
C’est bel et bien à un rythme de champion que carbure Montpellier, toujours invaincu en 2012. Le seul problème, c’est que Paris va au moins aussi vite. Sa victoire à Dijon (2-1) plus tôt dans l’après-midi, arrachée dans les ultimes instants, avait condamné le superbe outsider au même sort face à Caen (3-0). Une tâche rondement menée. Ça a été fait comme si souvent avec autorité et après la pause, le temps d’user les résistances normandes. Alexis Thébaux, le gardien normand, longtemps flamboyant, a fini par rendre les armes devant l’acharnement du dauphin du Paris SG, qui nage toujours en eaux aussi claires.
Face à un soutier de la Ligue 1, qui voulait surtout ne pas prendre une valise dans l’Hérault, les joueurs de René Girard, sans Belhanda, ont longtemps buté sur le portier normand ou sur sa barre. Comme Frau avant eux, pour le seul vrai frisson dans le dos de Jourdren (8e), Cabella a touché du bois (19e), Estrada aussi. L’ogive du gaucher chilien terminera sa course folle dans les filets caennais, après une reprise de volée élastique de Giroud et une conclusion d’Aït-Fana (1-0, 51e).
Dix points d’avance sur Lille
L’avantage est tout à fait mérité tant la domination des Montpelliérains est presque sans partage. Thébaux est pourtant proche de la perfection, repousse le suspense du poing, des pieds, du… talon, pour une parade fabuleuse devant Cabella, à bout portant (63e). A force de ne pas creuser un écart pourtant évident sur la pelouse entre les deux équipes, Caen a semé le doute sur un cafouillage (74e). Huit minutes, pas plus, l’instant très mal choisi par Thomas Heurtaux pour s’emmêler les pinceaux seul et plein axe. Pas une bonne idée quand Camara rode, trop facile (2-0). Sur un penalty généreux, Giroud finit le travail. En lucarne, c’est mieux. Son 17e but de la saison.
Après, tout n’est plus qu’arithmétique. D’abord, Montpellier a maintenu l’écart avec Paris. Un point, c’est tout ce qui sépare la jeune bande de Girard du grand favori de la Ligue 1. Ensuite, ces trois points en offrent dix de confort sur Lille, actuel 3e et barragiste en Ligue des champions. La jeunesse montpelliéraine peut commencer à réviser son Haendel (dont est tiré l’hymne de la C1). Il reste aussi onze journée et 33 points à prendre. Bref, pas encore le temps des calculs.