Montpellier-PSG : la vie sans Zlatan

Zlatan Ibrahimovic et Carlo Ancelotti - -
Un Zlatan leur manque et tout est dépeuplé. Vraiment ? C’était le cas contre Ajaccio (0-0), au cœur de l’été, une semaine seulement après la reprise en Ligue 1 et un nul déjà laborieux contre Lorient (2-2). Pas du tout flagrant la semaine dernière, lorsque le PSG, avec sa star suédoise en tribunes, a éliminé l’OM en 8e de finale de la Coupe de la Ligue (2-0). Alors, difficile de vraiment évaluer la portée de l’absence de Zlatan Ibrahimovic, suspendu deux matchs par la commission de discipline de la LFP pour avoir tâté involontairement du kung-fu sur le torse de Stéphane Ruffier, ce dimanche soir à Montpellier. Mais les chiffres sont là. Eloquents.
Meilleur buteur de Ligue 1 avec 10 réalisations en 10 sorties, « Ibra » pèse 59 % des buts de son équipe, chiffre qui monte à 64 quand on y ajoute la Ligue des champions. Et quand il ne marque pas, il fait marquer, comme à Bastia (4-0) ou mardi dernier en C1, contre le Dinamo Zagreb (4-0). Aussi, à l’heure de retrouver le champion sortant et une semaine après le premier couac en Ligue 1 contre Saint-Etienne (1-2), son absence soulève légitimement le débat. « Sans Ibra, il manque quelque chose à l’équipe, concède sans peine Carlo Ancelotti. Ce sera une équipe différente, parce que Zlatan est un joueur difficile à remplacer. Mais tous les joueurs qui n’ont pas joué beaucoup, Hoarau, Gameiro, ont montré de bonnes conditions, un bon état d’esprit. Je ne suis pas inquiet de l’absence d’Ibrahimovic. Les joueurs qui le remplaceront feront du bon travail pour l’équipe. »
Hoarau prêt à jouer
Titulaire contre Sochaux (2-0) et Reims (1-0), Kevin Gameiro avait à chaque fois fait la différence pour le PSG. Mais samedi en conférence de presse, c’est de Guillaume Hoarau dont a surtout parlé Carlo Ancelotti. Le technicien italien ne le cache pas. Il apprécie l’état d’esprit du Réunionnais, rarement sur le terrain, souvent en tribunes et sur le banc mais toujours « à bloc » quand on fait appel à lui. Ce sera bien le cas à La Mosson. « Quand il a joué contre Marseille, il a fait un bon match (il provoque un penalty, ndlr). Il a marqué contre Saint-Etienne, il a marqué contre Zagreb. Même s’il n’a pas joué beaucoup, il montre qu’il est prêt pour jouer. »
Plus que Gameiro, remis de ses douleurs au dos mais sur le banc pour le choc face aux Montpelliérains. Plus aussi que Jallet, Bodmer et Sissoko, tous blessés et donc indisponibles. Carlo Ancelotti a également choisi d'aligner Ezequiel Lavezzi, en jambes mardi contre Zagreb et indirectement impliqué sur trois des quatre buts parisiens. Javier Pastore, à l’aise contre l’OM sans Ibrahimovic à ses côtés, retrouve une chasuble de remplaçant. La saison dernière, c'est lui qui avait éteint la Mosson d'un retentissant doublé (3-0). Il entrera peut-être en cours de jeu avec l'idée de récidiver. A l’heure du rebond et sans sa superstar suédoise, Paris n’en demande pas moins.