Montpellier-PSG : Suffisant pour être leader mais….

A dix durant 80 minutes après l’expulsion de Sakho, le PSG a décroché le point du match nul à Montpellier (1-1) en match de clôture de la 12e journée de L1. Les Parisiens reprennent les commandes du championnat.

Le duel entre les deux meilleures équipes de la saison passée n’a pas offert de vainqueur. Et s’il n’a pas non plus offert beaucoup de spectacle, le public de la Mosson a eu droit à deux buts (1-1) et autant d’expulsions. Alors qu’une réalisation de Rémy Cabella (60e) a répondu à un somptueux lob de Maxwell (37e), Mamadou Sakho (dès la 10e minute) et Younes Belhanda côté montpelliérain (65e) ont tous les deux écopé d’un carton rouge, laissant leur équipe à dix jusqu’au coup de sifflet final. A l'issue de la rencontre, Carlo Ancelotti et surtout Leonardo ont d'ailleurs allumé sans retenue Clément Turpin, coupable selon eux d'avoir faussé la rencontre en expulsant de façon injustifiée Mamadou Sakho après 10 minutes de jeu :« Je n’ai rien contre lui. Il a 30 ans. Il est jeune. Il a encore beaucoup de choses à apprendre mais c’est aussi l’arbitre qui a expulsé Ancelotti et Lavezzi (à Ajaccio). A la fin des 38 journées, c’est toujours la meilleure équipe gagne. Mais pendant le parcours, c’est dur de vivre des situations comme celle-là », se fâche Leonardo.
Le PSG, qui restait sur un revers contre Saint-Etienne (1-2), prend tout de même ce point chez les champions de France. Même si l’OM et l’OL comptent un match en moins (à jouer le 28 novembre), l’équipe de Carlo Ancelotti reprend provisoirement les commandes du championnat, à la faveur d’une meilleure différence de but que les Marseillais. Montpellier grimpe à la 14e place.

Privé de Zlatan Ibrahimovic, qui purgeait le premier de ses deux matches de suspension, le PSG doit vite aussi composer sans Mamadou Sakho, l’inconvénient étant que le match a débuté depuis 10 minutes. A la suite d’une passe en retrait pas franchement « sympathique » de Verratti, le défenseur central accroche Gaëtan Charbonnier qui tente de filer au but. L’arbitre, Clément Turpin, sort le carton rouge. Sacré handicap. Le pauvre Guillaume Hoarau qui avait enfin l’occasion de débuter un match doit céder sa place à Alex (11e). « Turpin, il est jeune, et je pense qu'il a trop voulu être un protagoniste du match, peste à son tour Carlo Ancelotti. Mais ce soir, il a fait une erreur. »

Matuidi fautif

Mais alors qu’on imagine les Parisiens, en infériorité numérique, céder sous la pression des champions de France en titre, c’est finalement l’équipe de Carlo Ancelotti qui ouvre le score. Sur un contre, Jérémy Ménez contourne la défense héraultaise pour servir Maxwell. L’ancien joueur du Barça lobe alors Jourdren d’une splendide balle piquée (37e, 0-1). Paris prend l’ascendant jusqu’à l’heure de jeu, moment choisi par Rémy Cabella pour ajuster Sirigu après un ballon perdu par Matuidi (60e, 1-1). Le MHSC se relance mais son maître à jouer, Younes Belhanda, très tendu, trouve le moyen de se faire bêtement expulsé à la suite d’un deuxième carton jaune consécutif à une main (65e). Plus rien de bougera à dix contre dix. Un ultime coup-franc d’Alex (90e +2) passe largement au-dessus. Finalement, aucune de ces deux équipes ne méritait vraiment de gagner. « Nous avons fait un bon match et l'équipe a bien travaillé collectivement, mais c'était trop dur de jouer sans Sakho pendant 80 minutes, conclut Ancelotti. Mes joueurs ont joué avec intensité, énergie, et concentration. »

Aurélien Brossier