Montpellier se dope aux… pizzas !

Depuis quatre ans, Philippe Raggi, pizzaïolo héraultais, livre régulièrement les joueurs montpelliérains. Un rituel qui permet de souder le groupe des leaders de L1, qui jurent ne pas en abuser.

C’est un petit club qui résiste depuis le début de saison aux « envahisseurs » parisiens et lillois. Montpellier est comme le village gaulois d’Astérix et Obélix : indéboulonnable. Et à l’image de la BD imaginée par Goscinny et Uderzo, le club héraultais possède lui aussi sa potion magique. Le Panoramix local se nomme Philippe Raggi. Patron de la « Case de Thom », une pizzéria le long de la route de Palavas-les-Flots, il nourrit les joueurs de la Paillade depuis maintenant quatre ans. Et avec quasiment aucune défaite à déclarer les matchs suivants une livraison, c’est peu dire que le pizzaïolo porte chance au MHSC. Après la montée en L1, la qualification pour l’Europa League et la finale de la Coupe de la Ligue, c’est le titre que les Montpelliérains disputent cette saison.

Alors, à chaque occasion spéciale (anniversaire, sélection,…), Eric Commerie, l’intendant du club, passe une commande de 12 pizzas. Et il y en a pour tous les goûts. Si le Chambérien Olivier Giroud ne déroge jamais à sa « Savoyarde », Benjamin Stambouli ou Rémy Cabella préfèrent eux celle au Nutella. « C’est la recette magique. Si on n’avait pas ça, je ne sais pas où l’on en serait, déclare d’ailleurs Stambouli. C’est détente, tout le monde en prend une part ou deux. C’est bon enfant. »

Des joueurs « Tortues Ninjas »

Plus que pour l’aspect gastronomique, les joueurs montpelliérains, surnommés les « Tortues Ninjas » (car elles se nourrissent exclusivement de pizzas) par leur direction, sont particulièrement attachés à ces dégustations. Une manière de souder encore un peu plus le groupe, malgré les effets diététiques douteux d’un tel régime alimentaire. Leonardo, le directeur sportif du PSG, avait d’ailleurs tancé les habitudes des footballeurs français en matière d’alimentation.

« Qui dit régime dit équilibre, mais il n’est pas interdit de manger du foie gras de temps en temps, glisse René Girard. La pizza reste quelque chose qui était déjà présente, quand j’étais en sélection, dans un menu bien précis. Mais comme toutes les bonnes choses, il ne faut pas en abuser. » En cas de titre de champion de France, la traditionnelle commande passée à la « Case de Thom » pourrait toutefois être plus conséquente que d’ordinaire.

Alexandre Alain avec Julien Landry, à Montpellier