Nicollin : « Il faut retrouver notre insouciance »

Laurent Nicollin - -
Montpellier se déplace à Reims, ce soir, avant de recevoir Arsenal, mardi, en Ligue des champions. Quel est le match le plus important ?
Le plus important, c’est toujours le match qui arrive… On va essayer de faire une bonne prestation à Reims pour aborder Arsenal du mieux possible.
Les doutes du début de saison sont-ils dissipés ?
On est champions de France, c’est quelque chose d’assez lourd à porter. Les joueurs veulent tenir leur rang de champion et certains se sont peut-être mis la pression. Mais la victoire à Sochaux a fait énormément de bien.
Le plus dur, c’est d’assumer ?
On est un petit club, pas formaté pour ça. On est partis avec beaucoup d’envie et d’ambition mais inconsciemment, avec une certaine pression sur les épaules ce que, pendant des années, on n’avait pas. On avançait tête baissée. Maintenant, il y a plus de réflexion, de lucidité sur certaines choses. Il faut qu’on retrouve notre état d’esprit de la saison dernière, un peu d’insouciance.
Ce n’est pas dangereux de garder un joueur comme Mapou Yanga-Mbiwa, qui sera libre en fin de saison ?
On ne vous a pas attendus pour essayer de discuter… Il y avait un souhait de Mapou de rester, de prolonger, et puis Milan est arrivé, ce qui a un peu chamboulé les choses. Maintenant, on va parler tranquillement. C’est le capitaine de l’équipe, un joueur irréprochable sur le terrain et dans l’esprit. Un pur Pailladin. Si on arrive à le prolonger, tant mieux, sinon on verra bien.
Comment Montpellier va gérer la Ligue des champions ?
Nous avons souhaité conserver l’ossature de l’équipe et nous renforcer pour pouvoir assumer au mieux le fait de jouer tous les trois jours. L’expérience, on ne l’a pas. A part peut-être René Girard, qui a joué la Ligue des champions en tant que joueur avec Bordeaux. On va l’aborder avec beaucoup d’enthousiasme, beaucoup d’envie. Il faut avoir de l’ambition, tout en étant conscients des choses. On n’y va pas apeurés ou en victimes. On va essayer de porter haut les couleurs de la région. Si on peut faire de belles choses, on les fera.
Mardi, vous allez retrouver votre ancien buteur maison, Olivier Giroud, qui porte à présent les couleurs d’Arsenal, mais qui ne marque plus beaucoup…
Qu’il continue ! (rires). Quoi qu’il en soit, c’est avec un grand plaisir qu’on le reçoit. On l’embrassera à la fin du match.
Votre nouveau buteur, Emmanuel Herrera, commence-t-il à trouver ses marques ?
Il travaille. Il subit le contrecoup, parce que c’est un joueur qui n’a eu que dix jours de repos, entre sa saison au Chili et la reprise chez nous. Mais s’il continue sur ce rythme, avec deux buts tous les quatre matchs, ce sera un ratio intéressant !