
Nicollin : « Ils ne me feront pas taire ! »

Louis Nicollin attend une réaction de son équipe contre l'OL. - -
Louis Nicollin, votre équipe reste sur une gifle 4-0 à Marseille. Est-ce un coup d’arrêt pour Montpellier ?
Ça m’a filé un petit coup. On ne méritait pas d’en prendre quatre mais on les a pris quand même. On aurait pu marquer un ou deux buts, on aurait eu l’air moins bête. Mais quand j’ai vu lundi soir que la soit-disant plus grande équipe du monde en a pris cinq à Barcelone contre des petits teckels (Barça-Real Madrid : 5-0)…
Après l’OM, c’est Lyon qui vous attend ce samedi à la Mosson. Etes-vous admiratif du travail de Jean-Michel Aulas ?
Il n'est pas mal ! C’est un ami. Il a fait de l’OL l’un des plus grands clubs de France. Ça emmerde un peu les Stéphanois mais c’est comme ça. Lyon mérite une grande équipe. Et puis, il a été plus mariole que moi parce qu’il s’est trouvé un actionnaire (Jérôme Seydoux) qui a pas mal de sous.
Lyon est-il l’exemple à suivre ?
Oui, mais pas pour tout. Je ne serai jamais en bourse. Mais il ne nous a rien appris ! Notre centre de formation est aussi bien. Et nous avons des jeunes qui réussissent aussi. Là où il est meilleur, c’est qu’il nous a piqué toutes nos gonzesses. Quand on parle du championnat de France féminin, on parle toujours de Lyon, mais nous sommes les premiers à avoir « tapé dedans ». Il nous les a toutes piquées.
Qu’espérez-vous de cette rencontre face à Lyon ?
Un petit point redonnerait un peu de baume au cœur, même si nous ne sommes pas abattus. Si on m’avait dit qu’on prendrait trois points avant de jouer Nice, l’OM puis Lyon, j’aurais signé tout de suite ! Or on a pris trois points dès le déplacement à Nice (1-0).
Vous serez convoqué par Conseil national de l'éthique le 13 décembre prochain pour vos propos après Nice-Montpellier*…
Qu’on soit jugé par des personnes comme Aulas ou Rousselot (président de Nancy, ndlr), ok. A l’époque du président Sadoul (président de la LFP de 1967 à 1991), un président était jugé par ses homologues. Et on nous ne faisait pas de cadeau ! Mais si on trouve que j’ai dérapé quand je dis : « pisser à la raie », c’est très grave ! Mais ils ne me feront pas taire, c’est impossible ! Cette fois-ci, j’irai plus loin s’il le faut. Ils peuvent me radier à vie, mais je ne peux pas admettre la façon dont j’ai été traité pour ces propos.
*Après Nice-Montpellier, Louis Nicollin avait déclaré : « Je vous pisse à la raie » à ceux qui s’interrogent sur le niveau réel de la L1.