OL: le ras-le-bol de Tagliafico sur la valse des entraîneurs, avec un petit message à la direction

La victoire autoritaire (3-0) de l’OL contre Toulouse a donné de l’air à un groupe qui semblait au bord de l’asphyxie dans les tréfonds du classement. Mais la vie n’est pas subitement devenue beaucoup plus douce au centre d’entraînement de l’OL. La tension à Lyon est toujours aussi palpable, et la situation loin d’être rassurante pour un club, lanterne rouge de Ligue 1, qui a déjà connu trois entraîneurs cette saison, sans compter les intérimaires.
"C'est la première fois que je connais autant d'entraîneurs en si peu de temps", a observé Nicolas Tagliafico, ce mercredi en conférence de presse. "Ce n'est pas une bonne chose pour l'équipe. C'est un cercle vicieux, l'équipe fait des mauvais résultats et on change d'entraîneur. Cela va mieux, puis on rechute et on rechange d'entraîneur. Il faut changer des choses. L'entraîneur qui est arrivé vient pour aider et pour tout donner mais à la fin c'est aussi à nous de tout donner et d'être tous ensemble. C'est à nous de répondre présent."
"Aller de l'avant"
S’il a pointé la responsabilité des joueurs dans le cauchemar qu’est ce début de saison lyonnais jusqu’à présent, Tagliafico n’a pas épargné la politique sportive des décideurs lyonnais qu'il juge, sans prendre le risque de les nommer, en partie responsable de ce naufrage. "Quand il y a de mauvaises décisions prises, cela crée de mauvais résultats. Il y a des personnalités un peu plus faibles dans l'équipe et tout cela réuni génère la situation que l'on connaît en ce moment."
S’il espère pouvoir accrocher le bon wagon l’année prochaine dans le cadre de son opération maintien, l’OL doit commencer par enchaîner à Monaco vendredi, en ouverture de la 16e journée de Ligue 1, avec Pierre Sage sur le banc. Le directeur du centre de formation a été confirmé à son poste jusqu’à la trêve hivernale. "On travaille avec Pierre Sage comme avec les autres entraîneurs, sur le côté tactique c'est peut-être plus simple pour certains car c'est plus basique", estime Tagliafico. "Mais à la fin, l'important, c'est la motivation et le fait de vouloir aller de l'avant."