OM, champion de l’ennui ?

Toujours aussi tristes et peu inspirés dans le jeu, les Marseillais ont pourtant remporté une précieuse victoire à Montpellier (2-1) qui leur permet de revenir à un point du leader lillois à sept journées de la fin. Mais les Phocéens peuvent-ils conserver leur couronne en jouant aussi mal ? La question mérite d’être posée.

« Il faut être plus constant et consistant dans le jeu pour espérer davantage. » A chaud au micro de Foot+, le discours de Benoît Cheyrou pourrait laisser penser que l’OM a perdu des plumes à Montpellier. Il n’en est rien. Menés au score à l’heure de jeu par un but de Giroud (64e), Marseille a arraché la victoire sur la pelouse de la Mosson (2-1) grâce à deux buts de Gignac, sur une magnifique ouverture de l’ancien Auxerrois (69e), et Taye Taiwo sur pénalty (82e).
Ce succès est extrêmement important à une semaine de la finale de la Coupe de la Ligue face aux hommes de René Girard. Un match auquel ne participeront pas Loïc Rémy et Abdelhamid El-Kaoutari, tous les deux expulsés. Mais cette huitième victoire à l’extérieur est surtout vitale dans la course au titre. Car après le nouveau faux-pas des Lillois samedi face à Bordeaux (1-1), les champions de France n’ont, cette fois-ci, pas laissé filer l’occasion de revenir à un tout petit point du leader nordiste.

Cheyrou : « Si l’OM a deux visages, c’est avant tout mental »

Alors que le calendrier s’annonce plutôt favorable aux hommes de Didier Deschamps avec deux réceptions consécutives (Nice et Auxerre), le jeu déployé par les Olympiens à Montpellier, comme lors des matches précédents, interpelle toujours autant. L’OM peut-il conserver son titre en enchaînant des prestations aussi tièdes ? « Cette victoire en est la preuve, souffle Rolland Courbis. Mais personnellement, je n’ai pas le souvenir d’un champion aussi moyen… »
Nouvelle démonstration face à Montpellier où il faut avancer le curseur à l’heure de jeu, jusqu’au but de Giroud, pour éviter de faire une seconde sieste. Avant ? R.A.S. Entre la lenteur de Lucho, méconnaissable par rapport à la saison passée, et les maladresses de Gignac, aligné sur le flanc gauche à la place d’Ayew, les Phocéens, auteurs de 5 tirs cadrés, flirtent longtemps avec le néant. Même Valbuena, d’habitude tonique et entreprenant, n’est pas dans le coup. Le déclic ? Benoît Cheyrou l’a vite trouvé : « C’est dommage d’encaisser un but pour réagir, explique l’ancien Auxerrois. Si l’OM a deux visages, c’est avant tout mental. Mais notre réaction a été positive. » Et à l’image d’André-Pierre Gignac, pas franchement à son avantage à la Mosson mais buteur pour la septième fois cette saison en L1, l’équipe de Didier Deschamps sait assurer le service minimum. Une recette pas franchement séduisante mais dont se contente amplement à son entraîneur…