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OM: comment De Zerbi compte rebondir après la claque face à Auxerre

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Six jours après la défaite contre Auxerre (1-3) au Vélodrome, l’entrainement a repris à la Commanderie, sans les internationaux. Avant cette séance ouverte en intégralité aux médias, Roberto De Zerbi, encore un peu marqué par cette déconvenue, avait pris le temps d’échanger avec les suiveurs du club. Pour mieux décrypter son coup de gueule de l’après-match.

Maintenant, au moins, tout le monde a compris. Roberto De Zerbi est un passionné et l’homme est quelqu’un d’entier, qui a du mal à enfouir ses émotions, juste pour faire bonne figure devant les médias. Une petite semaine après la débâcle contre Auxerre (1-3), et au sortir de quatre jours de repos accordés aux non-internationaux, la reprise de l’entrainement a sonné, mercredi. Et le technicien de l’OM a tenu la "promesse", ce jeudi, de profiter des trêves internationales pour ouvrir certains de ses entrainements en intégralité.

En septembre, il avait même pris le temps de s’asseoir pour parler de ses premiers pas à Marseille, en toute décontraction, avec une poignée de suiveurs du club. Cette fois, le regard était un peu noir mais l’intention restait toujours de jouer la transparence, dans un échange au bord de la pelouse, qui n’était pas forcément prévu au programme.

L’idée de fuir ou de démissionner ne lui a jamais traversé l’esprit

De Zerbi est contrarié. Comme beaucoup d’entraineurs de club, l’Italien en a ras-le-bol de ce calendrier haché par les rendez-vous internationaux. Une pause en septembre, une autre en octobre, encore une en novembre. Aurait-il préféré rejouer trois jours après le match d’Auxerre pour évacuer cette colère et cette frustration?

"Même trois heures après, si j’avais pu", en a souri De Zerbi.

L’entraineur de l’OM n’a pas encore digéré la défaite contre Auxerre. Pire, il a la sensation que son message d’après-match a été mal interprété, mal analysé. Jamais de la vie il n’a pensé à démissionner. Il a simplement voulu endosser la responsabilité de ces difficultés au Vélodrome. RDZ assure que ce n’est ni son genre ni son éducation de fuir dans la difficulté, et de pointer du doigt d’autres fautifs.

Des têtes à têtes avec Greenwood et Rowe en fin de séance

Avec un groupe réduit, mais toujours les mêmes convictions, le coach de l’OM est tout de même reparti au travail. Au bord de la pelouse, il est resté en retrait, pendant une séance consacrée à des oppositions sur terrain réduit. Pour y puiser quelques idées, l’Italien a sûrement observé les prestations de ceux qui affichent peu de temps de jeu, comme Bamo Meïté ou Valentin Rongier.

Il a aussi pu apprécier l’état de forme de Quentin Merlin, forfait chez les Bleuets, mais visiblement en pleine possession de ses moyens, ou pas très loin. Il a enfin cajolé ses leaders d’attaque du moment. Jonathan Rowe et Mason Greenwood étaient en jambes et en réussite face au but, ce jeudi. Roberto De Zerbi les a, chacun leur tour, pris en tête à tête en fin de séance. Le premier avait été sacrifié à la mi-temps d’OM-Auxerre. Le second est trop irrégulier aux yeux de son entraineur et souvent méconnaissable au Vélodrome. L'ancien coach de Brighton avait besoin de faire le point et de leur parler.

L’Italien est persuadé que le mal est plutôt mental que tactique, et que son OM doit véritablement montrer plus de cran et d’exigence pour être encore meilleur dans le jeu à l’extérieur, et moins friable à domicile. Réussir au Vélodrome est son obsession, son défi. Lui est venu pour cette passion et cette ambiance, comme d’autres leaders comme Pierre-Emile Højbjerg ou Adrien Rabiot. Le staff de l’OM prépare le match à Lens, mais aura à cœur de régler ce "syndrome Vélodrome" avant le prochain match à la maison, le 1er décembre prochain contre Monaco.

Florent Germain