OM: Pau Lopez comprend l’amour des supporters pour Mandanda

Un discours lucide, compréhensif et pacifiste. Pau Lopez a parfaitement conscience d’avoir pris la place d’un monument à l’OM. Dans un entretien accordé à RMC Sport, le gardien espagnol en dit plus sur sa relation avec Steve Mandanda, qui bénéficie d’une énorme cote d’amour auprès des supporters. Le portier du club phocéen ne nourrit aucune jalousie envers le portier français, dont la chanson (Il Fenomeno) est régulièrement entonnée par les virages du Vélodrome.
"L’amour que les gens ont pour Steve est quelque chose d’admirable, estime Pau Lopez. J’espère réussir à avoir un jour, dans ma carrière, ne serait-ce que la moitié de ces gestes d’affection qui lui sont dédiés. C’est magnifique de voir comment les gens scandent son nom, ou même cette chanson qui lui est consacrée au Vélodrome. Peu de joueurs parviennent à avoir cette reconnaissance. Il faut admirer cela, et ça ne met pas plus de pression. Jamais je ne prends mal le fait que le public chante pour Mandanda et je ne considère pas que c’est contre moi, ce serait ridicule! C’est simplement de l’admiration pour un joueur qui a énormément donné au club et qui mérite cette reconnaissance."
"Mandanda est un exemple à suivre"
Depuis son arrivée l’été dernier, Paul Lopez (26 ans), prêté cette saison par l’AS Rome, a disputé 13 matchs avec l’OM (toutes compétitions confondues), dont toutes les affiches européennes. Dans le même temps, Mandanda (36 ans) n’a fait que 4 apparitions en Ligue 1. Un changement de hiérarchie qui peut faire grincer quelques dents sur la Canebière. "Je savais où j’arrivais, assure Lopez. Et je trouve cela très bien que les supporters apprécient autant Mandanda. Steve est une légende ici. Il est resté de nombreuses saisons au très haut niveau, et ce changement a forcément choqué. Mais je prends les choses très simplement. Je profite de mon quotidien. A l’entraînement, on essaye de s’améliorer mutuellement, et pour moi, Steve est vraiment un exemple à suivre."
Malgré cette concurrence frontale, l’international espagnol (2 sélections) n’en a pas spécialement parlé avec Mandanda depuis son arrivée au club. "Je ne crois pas qu’il y ait vraiment la nécessité de clarifier les choses, expose-t-il. C’est assez simple. On est tous les deux, on donne le maximum, et c’est Sampaoli qui décide. C’est un sentiment ou un concept bizarre de penser qu’il faudrait être en conflit avec l’autre gardien si tu ne joues pas. Cette concurrence est vraiment saine. A la limite, si on doit se fâcher avec quelqu’un car on ne joue pas, c’est avec l’entraîneur et non avec son coéquipier. Ce serait un peu égoïste, au final, de raisonner ainsi et de se dire que si un coéquipier prend ta place, il devient un ennemi ou un rival. Bon, l’idée n’est pas non plus de se fâcher avec l’entraîneur… Mais avec Steve, on s’aide, on parle, on se respecte. La relation est bonne, on est ensemble".