OM-PSG, un choc déséquilibré ?

C’est un PSG diminué qui se rendra à Marseille pour y défier l’OM dimanche soir (21h00). Malgré la détermination des joueurs parisiens, les hommes de Didier Deschamps sont encore plus favoris.

Clasico, « classique des classiques », les expressions ne manquent pas à l’heure d’évoquer la double confrontation entre l’OM et le PSG en championnat. Pourtant, le match aller au Vélodrome pourrait avoir beaucoup de mal à justifier son statut de grand choc. Ce ne sont pas les actuels écarts au classement (l’OM est 5e, Paris, 9e) qui motivent cette réflexion mais les nombreux tracas qui touchent l’effectif du club de la capitale.

Dimanche, le PSG se déplacera sans Guillaume Hoarau, out six semaines en raison d’une entorse du ligament latéral interne du genou droit, ni Ludovic Giuly, Mamadou Sakho et Jérémy Clément, tous trois porteurs du virus H1N1. Le cas du milieu parisien, révélé dimanche quelques heures avant le match, pourrait inciter la Commission des Compétitions à finalement reporter la rencontre. Et dire que, selon nos dernières informations, Mevlüt Erding présenterait également des symptômes grippaux…

« Moi, je suis parti pour jouer, affirme de son côté Antoine Kombouaré. C’est vrai que c’est embêtant. En tout cas, pour moi, il est interdit en tant qu’entraîneur et pour mes joueurs également de penser à quoi que ce soit d’autre que de se préparer au mieux pour jouer ce match. Après, il y a des instances qui sont là et qui prendront leurs responsabilités tout simplement. »

Paris veut jouer… quand même

Malgré ses soucis physiques et ses tourments statistiques (aucune victoire lors des cinq derniers matches), Paris ne manquera pas d’ambitions. « Marseille est favori… mais ce ne sont pas des extra-terrestres, rappelle Sylvain Armand. Je pense qu’il y a des choses à faire et des possibilités de les emmerder. » Critiqué depuis le début de saison, le latéral gauche parisien voudra remettre certaines pendules à l’heure face aux Olympiens. Même cas de figure pour Claude Makelele, échaudé par son match de suspension infligé par la Ligue suite au match face à Lorient.

Cette motivation suffira-t-elle à donner au PSG les arguments suffisants pour contrer l’OM ? « Le contexte de ce match est tellement particulier que ça gomme un peu tout, affirme Didier Deschamps. Je ne m’attends à ce qu’ils viennent la fleur au fusil. » Le technicien marseillais a également conscience que la nette victoire enregistrée devant Nancy le week-end dernier (3-0) n’a pas tout réglé. L’OM ne l’a emporté qu’à deux reprises cette saison dans son antre du Vélodrome, toutes compétitions confondues. Un revers contre le rival honni serait malvenu. « Ce match vaut plus que trois points », concède volontiers l’ancien guide de Monaco.

Pour remporter cette affiche, DD compte beaucoup sur le retour de Souleymane Diawara. Apte sur le plan médical, l’ancien roc bordelais manque de rythme. L’arrière-garde olympienne pourrait alors s’articuler autour du duo M’Bia-Hilton, à moins que Heinze, ménagé en raison de douleurs aux ischios-jambiers, ne profite du retour de Taiwo pour glisser dans l’axe. Contrairement à son homologue parisien et ancien partenaire à Nantes, Didier Deschamps a l’embarras du choix pour composer son onze de dimanche. Mais l’abondance de biens, surtout pour un match de cette envergure, est-elle vraiment un avantage ?

A.D. avec C.Z. (RMC Sport)