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Pancrate : « Le Guen n’avait plus la même autorité sur nous »

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Fabrice Pancrate revient sur la saison du PSG, conclue sans qualification européenne. Pour l’attaquant parisien, le club de la capitale a mal géré sa fin de saison entre l’annonce du départ de Paul Le Guen et les déclarations intempestives de chacun.

Fabrice Pancrate, que retiendrez-vous de cette saison 2008-2009 ? Sur le plan sportif, ce n'est pas une si mauvaise saison que ça…
Oui et non. Oui, par rapport à la saison passée où on a eu pas mal de frayeurs en manquant de descendre en Ligue 2. Mais non, parce qu'en tant que footballeurs et joueurs ambitieux que nous sommes, on ne peut pas se satisfaire de cette 6e place. L'environnement du PSG fait qu'il y a toujours quelque chose au quotidien, et qu'au final ça déstabilise le club. Maintenant je ne sais pas si c’est la cause directe de notre 6e place, mais ce qui est sûr : c'est qu’il aurait été préférable d’attendre la fin du championnat pour dire tout ce qui s'est dit.

Le fait que Paul Le Guen communique très peu vous a-t-il fait défaut ?
Peut-être oui. Il y a des joueurs qui n'ont pas besoin qu'on leur parle au quotidien, mais il y en a d'autres qui ont besoin qu'on leur dise les choses quand ça va ou pas. C'est vrai que ça aurait peut-être pu changer certaines choses. Mais je ne pense pas que la communication soit dans la nature du coach. C'est quelqu'un d'introverti, d'assez discret. Il s'exprime quand il faut s'exprimer mais il n'en dit pas plus.

Comment a réagi Paul Le Guen après l'annonce de sa non-reconduction ?
Après l'officialisation de son éviction, il sentait qu'il n'avait plus la même autorité sur le groupe. Il l'a d'ailleurs fait savoir à tout le vestiaire à deux ou trois journées de la fin du championnat, sans viser qui que ce soit en particulier. Il sentait que le groupe n'était plus aussi réceptif qu'avant, et il nous a mis en garde à plusieurs reprises. Il nous a dit qu'il fallait que chacun mette ses états d'âme de côté, que tout le monde devait tirer dans le même sens car on se battait tous pour un club, pour un maillot… Cela n’a pas suffi.

La rédaction - Luis Attaque