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Paris au bord de l’explosion

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L’humiliation subie contre Lorient (0-3), samedi au Parc des Princes, a plongé le PSG dans une crise profonde. S’en relèvera-t-il ?

L’humiliation contre Lorient (0-3) à peine consommée, les dirigeants parisiens ont annoncé samedi soir l’annulation du décrassage du lendemain et la tenue à huis clos du prochain entraînement. Des précautions qui pourraient se révéler insuffisantes pour échapper à la vindicte de leurs supporters. Selon nos informations, la séance du jour, programmée à 15h30, pourrait être agitée par quelques dizaines de fans en colère. Remontés par l’infamante prestation du Parc des Princes, ces derniers ont eu vent d’une « sortie » habituelle d’une partie des joueurs après le match… un peu trop festive pour être de circonstance. Le dispositif de sécurité devrait donc être à la hauteur de la crainte des joueurs pour leurs véhicules et, plus grave même s’ils n’ont pas l’air de s’en rendre compte, pour leur intégrité physique.

Le degré d’exaspération des tribunes a franchi un cap qui parait aujourd’hui irréversible. Battu quatre fois de suite en Ligue 1, Paris se traîne à la quinzième place, à des années-lumière de son objectif Top 5. La réunion de crise organisée dans la foulée de la défaite a surtout eu valeur de symbole, en l’absence de l’actionnaire principal Sébastien Bazin. Mais son retour ne devrait pas bousculer pour autant l’organigramme du club de la capitale.

Kombouaré s’est mis à dos une partie du vestiaire

La question du maintien d’Antoine Kombouaré ne se pose même pas. L’entraîneur parisien s’est mis durablement à dos une partie de son vestiaire par ses déclarations volontairement provocatrices. Jusqu’à des insultes, qu’il aurait prononcées au retour d’une défaite à Rennes (0-1), le 19 décembre dernier. Certains évoquent un « lâchage » en règle de certains cadres, fantomatiques samedi face à Lorient. Mais renvoyer le Kanak, sous contrat jusqu’en juin 2012, reviendrait à près de trois millions d’euros. Inenvisageable en cette période de vaches maigres. Le président Robin Leproux tente de faire face dans la tempête et exige un changement de « méthodes de travail et d'état d'esprit » pour mettre fin à une « situation inacceptable ». Un nouvel éclat de voix voué à rester sans réponse ?

F.L., L.B. et S.C.