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Paris capitalise quand même

Pastore et Bisevac

Pastore et Bisevac - -

Sans génie, mais encore une fois grâce à son mental d’acier, Paris, longtemps malmené à Caen, a préservé l’essentiel en Normandie (2-2). Grâce à ce 13e match sans défaite en L1, le PSG compte désormais deux points d’avance sur Montpellier.

L’affaire aurait pu être très bonne. Elle sera « juste » bonne. Montpellier en perdition à neuf contre onze à Nancy (1-0), Paris avait le champ libre pour prendre ses aises en tête du classement. Mais s’il n’a pas remporté en Normandie une troisième victoire consécutive, le club de la capitale a surtout bouclé un 13e match sans défaite en L1 (2-2) depuis la gifle reçue à Marseille en novembre dernier (3-0). Un nul arraché, comme d’habitude, dans le money time. Et un point qui permet aux Parisiens de grignoter du terrain sur leur collant de rival. Ce qui n’était franchement pas assuré vu la faible prestation offerte par les Rouge et Bleu sur le terrain de d’Ornano.

Paris n’a pas bien joué samedi soir et son nul, salutaire en fin de rencontre, il le doit une fois de plus à son incroyable mental. Il fallait bien se raccrocher à quelque chose d’autre qu’au jeu en Normandie car du jeu, il n’y en a eu que par bribes dans les rangs parisiens. Repositionnés en 4-4-2 avec, pour la première fois, Hoarau et Gameiro associés, les Rouge et Bleu balbutient complètement leur football. Imprécis, maladroit, Paris n’existe pas dans le schéma proposé par Carlo Ancelotti. Et s’expose logiquement aux attaques locales, toutes brillamment repoussées par les gants de Sirigu, attentif devant Frau (4e), Nabab (8e) ou encore Hamouma (21e).

Encore dans le money time

Sans surprise, le technicien italien abandonne son 4-4-2 en début de seconde période, avec les sorties d’Hoarau et de Ceara (54e). Si Paris retrouve de l’allant dans le deuxième acte, ce n’est pas seulement en raison des changements tactiques de son coach. Mais plutôt du mental inoxydable de ses joueurs. Après avoir tout raté, Pastore réussit tout à la sortie d’un corner mal repoussé par la défense caennaise. Deux crochets, un contrôle trop long. Pas grave, c’est lui qui contre victorieusement le dégagement d’Heurtaux (55e).

Encore une fois, la chance du champion semble accompagner les Parisiens. Surpris quelques instants plus tôt par un ancien, Frau (52e), le PSG recolle sans génie. Les souvenirs de Montpellier (2-2), Lyon (4-4) et Dijon (2-1) refont surface. Ils sont en partie noyés par Heurtaux (69e), qui crucifie Sirigu sur corner. En partie seulement. Comme d’habitude, c’est du banc que Paris puise les ressources nécessaires pour s’arracher. D’une volée du droit, Jallet reprend triomphalement un centre de Ménez. 91e. « Le PSG time » a encore frappé. A défaut de s’envoler, Paris capitalise comme il peut. « Nous avons vécu une première période très difficile, reconnaissait Carlo Ancelotti en fin de match. Notre deuxième fut meilleure. A l'arrivée, c'est un bon résultat face à une équipe de Caen qui a très bien joué. C'est une bonne journée pour nous. On gagne un point sur Montpellier. Ce n'est pas énorme, mais compte tenu de notre match, c'est bien. » Et dans l'optique du titre, c'est toujours mieux.

Alix Dulac avec Christophe Lécuyer