Paris échappe au mal de crâne

Nene - -
Qu’on se le dise une bonne fois pour toutes. Avec ce PSG version qatari, le pacemaker est formellement interdit. Car ce Paris-là a visiblement décidé de jouer avec les nerfs de ses supporters. La formation de Carlo Ancelotti est encore passée par tous les états, dimanche soir, face à un adversaire qui connait le Parc des Princes comme sa poche. Elle a longtemps entrevu la défaite et donc le camouflet, fort désagréable quatre jours après son élimination en quarts de finale de la Coupe de France par Lyon (1-3). Si Paris n’a pas retrouvé le chemin de la victoire, il a prouvé contre Bordeaux qu’à défaut de jouer encore et toujours sur un seul et même tempo, il avait décidément un mental à toute épreuve.
Paris a donc entrevu la petite porte dimanche, celle d’une défaite, la deuxième de la semaine donc et le spectre, aussi, d’une semaine compliquée après le réveil de Montpellier et l’énième passation de pouvoir avec son rival héraultais. Ce scénario, les hommes de Carlo Ancelotti, bien que déjà avertis par le match aller (1-1) et l’aisance bordelaise au Parc ne l’avaient pas forcément vu venir. Une tête piquée d’Alex (29e) et une demi-volée de Sissoko (48e) difficilement captée par Carrasso en disaient long sur les intentions des partenaires d’Hoarau, de nouveau titulaire dans le 4-2-3-1 affiché par son coach au coup d’envoi. Mais malgré de bonnes intentions, Paris n’a pas non plus fait suer des Bordelais désormais bien ancrés dans leur 5-3-2. Beaucoup d’imprécisions, de déchets techniques et de mauvais choix… Le PSG a encore prouvé, s’il fallait vraiment le démontrer, qu’il avait de sérieux progrès à faire dans le secteur offensif. « Il faut aussi saluer cette équipe de Bordeaux qui a bien défendu. On est tombé sur une belle muraille » veut relever Blaise Matuidi.
Sur courant alternatif devant, Paris s’est, comme il le fait si bien ces derniers temps, fait très peur derrière. Une première alerte de Plasil (30e) donne le ton. La deuxième, plus tardive, du capitaine girondin, est encore plus cinglante et trouve la transversale de Sirigu (73e). La troisième ne viendra pas des pieds du Tchèque. Mais le tir de Diabaté (77e) bien servi en retrait par Maurice-Belay n’en est pas moins décisif. Du moins le croit-on. Dix minutes après son entrée en jeu, Bodmer talonne avec brio dans la course d’Hoarau, qui trompe avec réussite Carrasso (81e). Une dernière frayeur pour la forme (Diabaté) dans la foulée et Paris peut respirer. Pas d’Ancelottime cette fois. Mais pas de gros dégâts dans l’optique du titre. « Chacun de nous doit rester tranquille, martèle Leonardo. On a fait beaucoup de choses positives. On a 60 points. On est là, dans la course. On n’est pas inquiet. » Lundi matin, le PSG sera deuxième du championnat, à égalité de points pourtant avec Montpellier (60) mais avec une différence de buts inférieure (+23 contre +26 pour le MHSC). Le chassé-croisé continue. Gare à vos pacemakers…