Paris et Lille se moquent de Montpellier

Parisiens et Lillois préfèrent rester concentrés sur leurs objectifs respectifs plutôt que de donner leur avis sur la tumultueuse semaine que viennent de vivre les actuels leaders du championnat. Et pour tout dire, ils s’en contrefichent.

Autant le dire tout net, la semaine mouvementée des Montpelliérains n’inspire pas grand-chose à leurs rivaux. Jeudi soir, malgré une folle journée au domaine de Grammont, le défenseur lillois Aurélien Chedjou n’était au courant de rien ! Tout juste avait-il entendu parler d’une vague histoire de responsabilité pas assumée sur un pénalty entre Belhanda et Giroud. « De toute façon, ça ne me concerne pas, ce n’est pas mon club », argumente le défenseur des Dogues.
Pourtant, le climat pas franchement serein chez les leaders du championnat de France ne pourrait-il pas faire les affaires du Losc, 3e à cinq points ? « Malgré tout ce qui passe chez eux, je pense qu’ils seront premiers, répond Chedjou. Quant à nous, on vise la 2e place. »

Sirigu : « Montpellier ? Ça ne m’intéresse pas »

Une deuxième place actuellement détenue par le PSG. Mais à Paris, aussi, on ne prête pas une grosse attention aux tracas héraultais. Et notamment à la probable suspension de Younes Belhanda. « Je ne le connais pas, ni les autres joueurs de Montpellier d’ailleurs, indique Salvatore Sirigu, le gardien du PSG. Ce n’est pas à moi de juger ce qui se passe au sein de cette équipe. C’est à eux de résoudre ce problème. Personnellement, ça ne m’intéresse pas. La période est tellement délicate qu’il faut d’abord penser à nous. »
Reste tout de même une inconnue. Comment Montpellier qui, doit affronter Lille le 13 mai, va-t-il aborder cette dernière ligne droite ? « Quand on est premier à 3-4 journées de la fin, on n’a pas les jambes qui tremblent mais ce n’est pas loin, témoigne Chedjou, qui sait de quoi il parle. Tout là-haut, la pression existe. On l’a connue l’an passé avec certaines déclarations d’Adil (Rami, le défenseur lillois avait reproché à certains partenaires de ne pas faire assez d’efforts, ndlr). Mais on l’avait très bien gérée par la suite. » A Montpellier d’imiter les Lillois.

Aurélien Brossier avec LB