Paris flambe mais…

Jérémy Ménez - -
Paris a bien cru être revenu à un point de la première place. Mais au bout de la nuit, Karim Aït Fana a permis à Montpellier de s’imposer et de maintenir le PSG à trois longueurs. Le titre se jouera lors de la dernière journée mais il ne manque plus qu’un point au MHSC pour remporter ce premier titre de champion de France. Avant ce but héraultais, le PSG s’était donné le droit de croire encore à un sacre qu’il attend depuis dix-huit ans en s’imposant face à Rennes (3-0), ce dimanche. Si les Parisiens ne sont pas maitres de leur destin, ils ont déjà garantis d’une place dans les deux premiers avec l’assurance d’éviter un tour préliminaire de Ligue des champions. Mais ce PSG en veut plus et cela s’est vu chez Nene et Jérémy Menez, deux stars souvent décriées pour leur excès d’individualisme, qui ont réalisé un travail remarquable au service du collectif.
Avec un triplé qui lui permet de rejoindre Olivier Giroud en tête du classement des buteurs (21 réalisations), Nene est l’homme du match. Mais Jérémy Ménez, impliqué sur les trois buts de son équipe, a légitimement le droit de prétendre à ce titre honorifique. Car l’international français s’est démultiplié pendant 90 minutes. Après avoir usé la défense, il a gardé ses nerfs alors que le match montait en régime et que l’arbitre, M.Chapron, aurait passé son temps à le « narguer ». « Il m’a dit, ‘’l’arbitre qui vous a dirigés la semaine dernière à Valenciennes (M.Fautrel avait averti l’attaquant parisien qui sera suspendu pour la dernière journée, ndlr) te passe le bonjour’’, s’est-il énervé à la mi-temps au micro de Foot+. Qu’il respecte les joueurs. »
Le PSG toujours pas maitre de son destin
Une fois redescendu en température, Ménez a accéléré en deuxième mi-temps en délivrant sa 12e passe décisive de la saison à Nene (1-0, 47e) après un déboulé magnifique sur le côté gauche. Il a ensuite rendu fou Onyekachi Apam contraint de le stopper et d’offrir à Nene un coup-franc délicieusement transformé dans la lucarne de Costil (2-0, 58e). Le penalty du Brésilien (3-0, 65e) est évidemment consécutif à une faute sur l’ancien Romain dont le billet pour le prochain Euro est quasiment validé. Après avoir touché le poteau (74e), le joueur formé à Sochaux a quitté ses partenaires (80e). Il a reçu une chaude bise d’Ancelotti qui regrettera son absence pour suspension la semaine prochaine à Lorient. Car si Paris a gagné, il doit encore compter sur un revers de Montpellier à Auxerre, fraichement relégué, la semaine prochaine et sur une victoire en Bretagne pour espérer être sacré. Autant dire que le talent de ses stars pourrait ne pas suffire.