Paris met Lyon à genou

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Zoumana Camara s’en souviendra. Des buts, le défenseur central parisien en a marqués cinq en Ligue 1 durant sa longue carrière. Mais du genou, il n’en inscrira probablement plus beaucoup. Unique buteur face à l’OL (76e) au Parc des Princes, l’habituel remplaçant a fait bien plus qu’offrir de façon originale les trois points à son équipe. Avec cette victoire sur les Gones, l’équipe d’Antoine Kombouaré, désormais 4e, revient à une longueur de son adversaire du soir. « Restons lucides, calmes et modestes, tempère Grégory Coupet. On essaie de croire en nos possibilités. On est sur notre lancée. Avec cette prestation, il y a de quoi croire en quelque chose. »
Pour Lyon, en revanche, ce revers hypothèque sérieusement les derniers espoirs de glaner un 8e titre. Pour les deux formations, la victoire au Parc était impérative afin rester au contact du tandem Lille-OM. Au coup d’envoi, Claude Puel, à qui l’on reproche souvent d’être trop frileux, aligne d’ailleurs une équipe très offensive avec un quatuor Lisandro-Gourcuff-Gomis-Briand en attaque. Mais ce sont bien les Parisiens qui se montrent les plus menaçants. Et le mot est faible. L’OL peut encore dire merci à Lloris.
Coupet : « Restons lucides, calmes et modestes »
Car si les attaquants du PSG font preuve d’une extrême maladresse, à l’image de cette reprise manquée de Nenê, pourtant seul au deuxième poteau (34e), le portier lyonnais réussit, comme d’habitude, des prouesses. Le pauvre Guillaume Hoarau peut en témoigner. Et Lyon alors ? Peu inspirés en première mi-temps, les Gones reviennent sur la pelouse avec un autre état d’esprit. Un joli slalom de Gonalons puis un service impeccable pour Gomis fait parcourir un frisson dans les tribunes du Parc des Princes. Mais l’attaquant rhodanien voit sa reprise s’écraser sur la barre transversale de Coupet (49e).
Le duel entre les deux anciens Stéphanois prend une autre dimension lorsque Gomis adresse un missile de 30 mètres que le portier parisien claque magnifiquement au-dessus de sa cage (56e). Le buteur de l’OL est moins heureux qu’au match aller (2-2) lorsqu’il avait profité d’une boulette monumentale d’Edel pour égaliser à la 87e minute. Si on ne peut pas parler de boulette, Lloris, lui, n’est pas heureux sur une sortie aérienne. Devancé par Hoareau, il laisse Giuly glisser le ballon sur le… genou de Zoumana Camara qui le pousse dans le but vide (1-0, 76e). C’en est fini des illusions lyonnaises. Paris, en revanche, peut encore rêver. « Je suis un entraîneur comblé, jubile Antoine Kombouaré. On était attendu. J’avais dit aux joueurs : « ce soir on doit montrer qui on est et quel rôle on doit jouer dans ce championnat. » Ils ont répondu présents. Mais le chemin reste encore long. »