Paris n'en profite pas

Momo Sissokho - -
La 13e journée de Ligue 1 ne restera pas inscrite comme l’un des tournants de la saison 2011-2012. Tout se prêtait pourtant à ce que le PSG marque un peu plus de son emprise le championnat après les résultats de ses concurrents directs. Avant la rencontre, aucune des équipes classées de la deuxième à la sixième place ne s’était imposée. Le PSG n’a pas fait mieux. La faute à une excellente équipe bordelaise, auteur d’une entame surprenante au regard des productions poussives du début de saison.
Après avoir passé dix minutes dans leur camp sous la pression girondine, les Parisiens ont trouvé le moyen d’ouvrir le score sur leur première occasion par une tête de Momo Sissoko (0-1, 10e). Comme un symbole du froid réalisme qui caractérise l’équipe de Kombouaré depuis la première journée. Le mérite des Bordelais a été de croire enfin en leurs chances. Trois minutes après le but parisien, Yoan Gouffran a égalisé de la tête après un centre parfait de Benoît Trémoulinas (1-1, 13e), qui a empoisonné Ceara tout au long de la soirée.
Gameiro sevré de ballon
Souvent privés de victoire après avoir ouvert le score cette saison, les hommes de Francis Gillot ont affiché des vertus encore inaperçues jusqu’alors. Jaroslav Plasil aurait pu inverser la tendance mais sa frappe a été détournée de manière remarquable par Salvatore Sirigu (31e) en corner. Cédric Carrasso a aussi dû s’employer pour renvoyer difficilement une frappe flottante de Nenê (34e), seul joueur offensif à créer du danger côté parisien. « Nous avons une idée collective de bien défendre ensemble et de réduire les espaces », avait annoncé Francis Gillot durant la semaine. L’ancien technicien sochalien a été entendu.
Les habituelles rampes de lancement parisiennes - Pastore, Ménez ou Bodmer - n’ont jamais réussi à trouver Kévin Gameiro. « On était un peu fatigué et ça s’est vu offensivement. On a eu moins d’explosivité et de créativité, a noté Mathieu Bodmer. C’est quand même un bon point. » Les Bordelais auraient pu mettre fin à la série d’invincibilité du PSG (12 matches sans défaite) avec un peu de chance, comme sur cette déviation de Mamadou Sakho tout proche de son propre but (69e) ou sur ces coups-francs de Fahid Ben Khalfallah (72e) et Benoît Trémoulinas (89e). Paris ne battra pas son record de victoires consécutives en championnat (7). Les champions doivent aussi se contenter de peu.