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Paris réclame du temps

Nenê

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Les joueurs du PSG refusent de dramatiser après leur défaite face à Lorient (0-1) lors de la première journée. Les Parisiens savent qu’ils ne pourront pas tout de suite répondre aux attentes. Mais le temps presse. Déjà. Surtout pour un Antoine Kombouaré qui sera sur un siège brûlant en cas de défaite à Rennes samedi prochain.

Après l’euphorie, les premiers doutes. Electrisés par l’intersaison, les supporters du PSG avaient réinvestis les travées du Parc des Princes en masse samedi soir. Mais sous une pluie automnale, la douche a été froide, voire glacée, face à des Lorientais rodés et réalistes. A la peine sur le plan athlétique, les Parisiens, en manque de sensations et de repères, n’ont pu offrir un spectacle digne de ce nom à leurs fans. Résultat, une défaite (0-1) et une première bronca. Malgré un recrutement pléthorique de 83,2 millions d’euros, le PSG des Qataris ne ressemble pas encore à une équipe. Prévisible. Mais l’effervescence ambiante l’avait presque fait oublier. « Il faut du temps pour construire, trouver des automatismes et de la complémentarité, martèle Antoine Kombouaré. On le sait. Mais il n’y a que le résultat qui compte. Donc il faut qu’on reparte de l’avant le plus vite possible. »

Conscient d’avoir grillé un joker, le technicien sait que son crédit est loin d’être illimité auprès des nouveaux propriétaires parisiens. Le départ précipité de Leonardo avant la fin du temps additionnel est venu lui rappeler. Cette saison, la pression sera permanente. Et le déplacement à Rennes, samedi prochain pour la deuxième journée, s’annonce déjà brûlant. Une situation qui ne semble pas terroriser les joueurs. « Ça va peut-être nous faire du bien justement, espère Jérémy Ménez. On sait qu’on doit se concentrer sur notre jeu. On est conscients de notre qualité. Il ne faut pas se prendre la tête. On sait de quoi on est capable. Il faudra avoir une belle réaction à Rennes. »

Gameiro : « Je ne suis pas inquiet »

Une terre bretonne souvent inhospitalière qu’il va falloir dompter pour ne pas obscurcir l’horizon. « Ce n’est que le début du championnat, tempère Kevin Gameiro. Les automatismes vont venir. Le plus important, c’est de continuer à travailler. Il ne faut rien lâcher. Je ne suis pas inquiet. Je sais qu’on a une grosse équipe et qu’on saura faire la différence dans les prochaines semaines. » Sans Mohamed Sissoko, toujours en phase de reprise, et Javier Pastore, pas attendu avant la fin du mois, Paris va vite devoir montrer un visage plus séduisant. « Il y a des liens à créer, ça va venir, assure Blaise Matuidi, apparu crispé pour ses débuts au Parc. A nous de continuer à bosser pour gommer certaines erreurs. On est déçus mais il ne faut pas dramatiser. Il y aura d’autres matches avec des victoires. » Le plus tôt sera le mieux. Le rêve s’accommode mal de patience.

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La déception des supporters|||

Les visages sont fermés. Les regards perdus. En moins de deux heures, l’ambiance est lourdement retombée samedi soir aux abords du Parc des Princes. Arrivés avec des étoiles plein les yeux, les fans du PSG en sont ressortis sonnés après la défaite de leur équipe face à Lorient (0-1). « Je suis clairement frustré, glisse Laurent, venu avec ses quatre enfants. On s’attendait à une belle fête. Surtout avec tout l’argent dépensé pour le recrutement. Ça n’a pas encore pris. Mais il ne faut pas se décourager tout de suite. Les joueurs ne se connaissent pas. Les automatismes viendront avec le temps. » Une analyse partagée par Karim. « Forcément, je suis un peu déçu, lâche le jeune trentenaire, chemise mauve et écharpe du PSG autour du cou. Il faut attendre que la mayonnaise prenne. » Une patience que n’a visiblement pas Florian. « Je n’ai même pas envie de parler, je suis dégoûté », peste le longiligne adolescent. « On veut le soleil du Qatar, pas leur argent », appuie Marc, contrarié d’avoir assisté à la défaite de son équipe sous la pluie. Malgré cette triste soirée, Alix préfère positiver. « On a dominé, on s’est créé des occasions, remarque l’informaticien de 41 ans. Mais Lorient a été plus réaliste. Il n’y a rien à dire. Dommage pour une première au Parc. Maintenant, on attend le prochain match avec impatience. »

A.J. avec A.A.

Alexandre Jaquin avec Loïc Briley