RMC Sport

Paris sans filet

A l'image de son défenseur central, le PSG a encore affiché ses limites à Nice. Inquiétant avant de se rendre à Auxerre en quart de finale de Coupe de France

A l'image de son défenseur central, le PSG a encore affiché ses limites à Nice. Inquiétant avant de se rendre à Auxerre en quart de finale de Coupe de France - -

Battu à Nice samedi, en championnat (1-0), Paris a désormais le regard tourné vers son quart de finale de Coupe de France, mardi à Auxerre. Un match sur lequel le club de la capitale joue le reste de sa saison.

« Nice a été faible. Loïc Rémy, on ne l’a pas vu du match et il nous claque quand même un but… » Ça fait encore plus mal en le disant. Sammy Traoré ne mâchait pas ses mots dimanche après-midi au Camp des Loges. Le grand défenseur central parisien n’a pas digéré la défaite des siens (1-0). La douzième de la saison en L1. « On frappe dix-neuf fois au but, on ne cadre que quatre fois, insiste le grand défenseur central parisien. Il faut que l’on se pose des questions. » Les bonnes assurément. Car dans deux jours, c’est Auxerre et un quart de finale de Coupe de France qui attendent le club de la capitale.

« Il faut vite relever la tête et se préparer pour mardi, car nous disputerons le match le plus important de notre saison », prévient l’entraineur Antoine Kombouaré. Comme en 2006*, Paris va se tourner vers le plus vieux trophée national pour sauver ce qui peut encore l’être dans une saison déjà endeuillée par la mort d’un supporter. Mais le PSG est-il en mesure d’écarter de sa route des Auxerrois tout bonnement irrésistibles depuis un mois ?

Traoré : « On va passer »

Pas celui qui s’est incliné au stade du Ray en tout cas. Le festival offensif réalisé il y a deux semaines devant Sochaux (4-1) ? Du passé. Pourtant en bonne position, Erding, Ngoyi et Maurice n’ont jamais fait trembler les filets d’Ospina. D’ailleurs, les deux derniers cités jouaient gros sur la Côte d’Azur. En l’absence de Giuly, Camara, Hoarau et Makelele, volontairement ménagés, ils devaient, tout comme Sankharé, instiller le doute dans l’esprit de leur entraîneur. De son banc de touche, Antoine Kombouaré n’a pu que constater les dégâts. « Il faut avoir la culture de la gagne et une mentalité de vainqueur, martelait hier l’ancien Valenciennois. Les titulaires du soir ont donné raison aux absents. Quand on domine comme cela, il faut tout faire pour marquer. Tant pis pour eux... »

Déçu par ses jeunes, le technicien parisien a visiblement fait son choix. Demain soir, c’est son équipe-type qu’il devrait aligner, sans Ceara, victime d’une élongation à l’adducteur droit ni Luyindula, toujours blessé au genou. Sans véritable solution de rechange sur le banc et en plein déficit de confiance, voilà comment Paris s’avance vers le rendez-vous de sa saison. « Auxerre, c'est une belle équipe, j’ai passé quatre ans là-bas, se souvient Sammy Traoré. Les Bourguignons sont costauds défensivement. Ce sera dur mais je pense qu'on va passer. » Un peu d’auto-persuasion, un brin d’optimisme, un soupçon d’ambition. Et si c’était ça la recette gagnante pour le Stade de France ?

* : Paris avait terminé à la 16e place et avait remporté la Coupe de France aux dépens de l’OM (2-1).

A.D. (RMC Sport)