Paris stoppe l’hémorragie

Le PSG a retrouvé le chemin de la victoire ce dimanche face à Auxerre (3-2), lors de la 16e journée de Ligue 1. Emmenés par un Jérémy Ménez inspiré, les joueurs de la capitale remontent à la deuxième place du classement, à trois points de Montpellier.

Un énorme soulagement. Après trois défaites consécutives (toutes compétitions confondues), le PSG a relevé la tête ce dimanche. Les joueurs de la capitale se sont imposés face à Auxerre (3-2), au terme d’un match intense et engagé. Sous un ciel gris et pluvieux, les partenaires de Mamadou Sakho, de retour en charnière centrale, ont dominé les débats. Mais ils se sont à nouveau fait peur face à des Bourguignons très réalistes. Quelques minutes avant le coup d’envoi, le Parc des Princes a entonné un retentissant « mouillez le maillot ». Un slogan, en forme d’avertissement, que les hommes d’Antoine Kombouaré ont parfaitement reçu. A l’image d’un Javier Pastore nettement plus impliqué, comme sur ce tacle défensif au point de corner (45e), les Parisiens ont montré de l’orgueil et une réelle envie de révolte.

Une révolte stérile jusqu’à ce décalage de Jérémy Ménez pour Christophe Jallet. D’une frappe légèrement déviée, le latéral droit a une première fois libéré le Parc (52e, 1-0). Avant que Dennis Oliech, profitant d’une hésitation de Siaka Tiéné, ne vienne égaliser en deux temps (59e, 1-1). Un coup de massue qui a fait planer quelques instants le spectre d’une nouvelle soirée cauchemardesque Porte d’Auteuil. Mais après le revers contre Nancy (0-1), la claque reçue à Marseille (3-0) et le non-match à Salzbourg (2-0), Paris devait une revanche à ses supporters. L’étincelle est venue de Ménez. Dans tous les bons coups, le milieu à la crête blonde a profité d’un caviar de Nene pour redonner l’avantage aux siens (76e, 2-1). Quelques minutes avant que Nene ne transforme un penalty qu’il avait lui-même obtenu (80e, 3-1).

Nene : « Un grand match »

Sous les yeux de Nasser Al-Khelaifi, Leonardo et Claude Makelele, assis en tribune aux côtés de Guillaume Hoarau, les Rouge et Bleu ont tout de même trouvé le moyen de se faire peur après que Dariusz Dudka a réduit l’écart d’un coup-franc surpuissant (87e, 3-2). Mais la maison PSG s’est accrochée à son précieux succès. « Toute l’équipe a fait un grand match, estime Nene. On a retrouvé notre état d’esprit. C’était magnifique et la récompense est venue. On a retrouvé la victoire, le chemin des filets. C’est le plus important. » Un mois après leur dernière victoire, les joueurs d’Antoine Kombouaré remontent à la deuxième place de Ligue 1, à trois points du leader montpelliérain. De quoi s’offrir un peu de répit, à l’heure où les jours du technicien kanak semblent comptés. « Ici c’est Paris, on parle beaucoup, glisse Nene. Il faut rester à l’écart de tout ça. Le coach travaille bien pour nous laisser en dehors de ça. » Paris a désormais une semaine pour profiter de cette bouffée d’oxygène. Avant un nouveau déplacement à risques sur la pelouse de Sochaux.

Alexandre Jaquin