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Paris touche le fond

L'entraîneur parisien semble sans solution face à la médiocrité de ses joueurs.

L'entraîneur parisien semble sans solution face à la médiocrité de ses joueurs. - -

Le PSG s’est incliné pour la quatrième fois de suite en Ligue 1, samedi face à Lorient (0-3). En panne de résultats et pris en grippe par leur public, les Parisiens sont au plus mal.

Un long tunnel sans fond. Voilà à quoi risquent de ressembler les derniers mois de la saison du PSG. Humilié hier sur sa pelouse par Lorient (0-3), sa quatrième défaite de rang en Ligue 1, le club de la capitale n’en finit plus de couler. Il se réveille ce matin à une quinzième place aux antipodes de ses ambitions européennes. S’en relèvera-t-il ? La tendance des Parisiens à exploser au moindre événement contraire ne laisse guère de place à l’espoir. Heureusement pour Paris, le premier relégable manceau reste à treize longueurs…

Le grain de sable a pris hier soir la forme d’un penalty concédé par Sylvain Armand et transformé par Marama Vahirua (24e). A peine le temps de digérer que le Tahitien était déjà de retour dans la surface parisienne pour un une-deux avec Kevin Gameiro, qui concluait d’une frappe entre les jambes d’Edel (26e). Le but de trop pour le Parc des Princes, qui laissait éclater sa colère. Il n’était pas au bout de ses (mauvaises) surprises puisque Amalfitano se jouait d’une défense incroyablement apathique pour tripler la mise avant la pause (37e). De quoi craindre quelques débordements, effectivement survenus des deux côtés du stade.

Alors qu’à Auteuil, les stadiers parvenaient à contenir une tentative d’envahissement de terrain, ceux de Boulogne expulsaient une vingtaine de supporters, déclenchant quelques échauffourées à l’extérieur. En tribune présidentielle, l’ancien ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy n’a guère dû apprécier.

Réunion de crise après le match

Ceux restés dans les tribunes passaient de l’ironie, sous la forme de « Olé » à chaque passe lorientaise, à un registre beaucoup plus vindicatif. Les « Kombouaré démission » ont ainsi résonné pour la première fois de la saison. L’entraîneur parisien avait pourtant tenté de piquer ses joueurs au vif en pointant du doigt certains « tire-au-flanc » dans son effectif. L’a-t-il payé en retour ? Son message n’est en tout cas pas bien passé. Comme celui que Claude Makelele a tenté de communiquer aux supporters à l’issue de la rencontre. Alpagué à l’entrée du tunnel, le capitaine parisien a tenté de nouer un dialogue impossible, avant de regagner les vestiaires, un sourire troublant aux lèvres. Les prochaines heures s’annoncent pourtant chaudes à Paris, dont les dirigeants se sont réunis dans la foulée du match pour faire le point. Le décrassage de ce matin au Camp des Loges a été annulé, sans doute par crainte de débordements. Le président Robin Leproux ne se cache plus : « On a honte. On est dans une situation inacceptable. On va tous essayer de se remettre en question, y compris moi-même. C’est l’état d’urgence. »

En pleine crise, les Parisiens pourront toujours se réfugier derrière ce but injustement refusé à Guillaume Hoarau pour hors-jeu à la huitième minute. Mais son manque de caractère, d’impact et, pout tout dire, de talent, ce triste PSG ne le doit qu’à lui-même…

S.C.