Paris, un vestiaire sous (haute) tension

Electrique après le nul à Auxerre (1-1), l’ambiance au PSG est toujours aussi tendue. Carlo Ancelotti a mis en garde ce mardi un vestiaire qui ne comprend ni la situation de Sakho. Ni le raté de Nene en Bourgogne.

Quarante-huit heures après, Carlo Ancelotti n’a toujours pas digéré. Le match nul concédé par le PSG dimanche soir à Auxerre (1-1), alors que les 3 points lui tendaient les bras et lui auraient permis de revenir à hauteur de Montpellier, n’est toujours pas passé. Si le technicien italien s’est montré moins virulent, si sa voix n’a pas fait trembler les murs, ce mardi, du Camp des Loges, comme elle avait fait vibrer ceux des vestiaires de l’Abbé-Deschamps, son discours n’en était pas moins ferme. « On ne peut pas gagner le championnat en jouant de cette façon ! On doit changer d’attitude », martelait-il notamment dimanche soir.

Là, Carlo Ancelotti a plus insisté sur les points que devaient améliorer son groupe. A savoir, moins d'individualisme et plus d'humilité… lui rappelant qu’il serait attendu au tournant, ce dimanche devant Sochaux (17h). Le plus visé était sans conteste le Brésilien Nene. Si aucun joueur n’a souhaité s’exprimer à l’issue de la petite heure de footing effectuée ce mardi, le vestiaire parisien est, selon nos informations, sous tension. Plusieurs éléments en veulent sérieusement à l’ancien Monégasque. D’ailleurs, le principal intéressé ne se sent pas bien. Il aurait confié à un proche que « la semaine allait être chaude » le concernant. Le meilleur buteur du club de la capitale, qui avait ouvert le score en Bourgogne, culpabilise d’avoir gâché une énorme occasion de faire le break à l’Abbé-Deschamps. Et craint qu’on le lui reproche si jamais le titre venait à échapper au PSG.

Sakho : « Vous n’avez qu’à demander à ceux qui jouent… »

Un autre joueur vit mal sa situation. Pourtant souriant avec les médias, lundi lors de la présentation du nouveau maillot domicile de l’équipe de France, Mamadou Sakho a du mal à cacher son irritation. L’international français (5 sélections) n’est plus titulaire avec son club formateur depuis la venue de Bordeaux au Parc des Princes (1-1) le 25 mars dernier, barré désormais par le Serbe Milan Bisevac, associé au Brésilien Alex. Carlo Ancelotti lui reprocherait encore ses mauvaises habitudes alimentaires et ses kilos en trop.

Le joueur, qui a perdu son brassard de capitaine au profit de Momo Sissoko, ne comprend pas. Comme plusieurs autres cadres du vestiaire. Et lorsque RMC Sport a tenté de questionner l’intéressé sur la reprise de l’entraînement, le tacle n’a pas tardé à fuser : « Vous n’avez qu’à demander à ceux qui jouent »… On est loin du ton poli et aimable utilisé dernièrement par le joueur, qui confiait se poser « quelques questions » en vue de l’Euro et ne « pas douter de lui-même. » Une source proche du club résume d'ailleurs très bien la situation : « L’ambiance est tendue et chacun pose des questions sur l’autre : le staff envers les joueurs, les joueurs envers le staff et les joueurs entre eux. » Ambiance…

A.D avec L.B