Pedretti : « Tout le monde nous voyait en L2 »

Avec ses deux victoires consécutives, l’AJA s’éloigne de la zone rouge. Benoît Pedretti, le capitaine auxerrois, revient sur la bonne forme actuelle de son équipe.

En battant Lille (2-0), l’une des grosses écuries de ce championnat, vous avez réalisé une sacrée performance…
Oui, c’est une très belle victoire contre une équipe qui est toujours difficile à jouer et qui restait sur neuf matchs sans défaite. Après un début poussif, le but de Jelen a débloqué le match. Sur l’action, on a de la réussite puisque son premier tir lui revient dans les pieds. Il y a quinze jours, ça n’aurait surement pas été le cas, on n’aurait pas eu cette chance. Il y a aussi beaucoup de mieux dans le jeu. On est plus agressif, plus compact et on arrive à marquer des buts. C’est vraiment positif.

Avez-vous trouvé l’expulsion de Kahlenberg injustifiée (deuxième carton jaune pour un coup de coude apparemment involontaire) ?
Je ne pense pas qu’il fasse exprès, surtout que ce n’est pas un joueur méchant. L’arbitre lui-même dit qu’il ne sait pas ce qu’il a vu. Mais étant donné que Debuchy a le nez cassé, il est obligé de l’expulser. C’est un peu dommage. Il y a des gestes plus dangereux qui ont été moins sanctionnés. Une commission a été créée, j’espère qu’elle sera saisie. S’il prend le minimum, ce sera déjà bien.

Vous venez d’enchaîner deux victoires consécutives. A quoi est dû ce déclic ?
On s’est mis tout seul dans la difficulté, avec un début d’année très mauvais ponctué par deux défaites contre Nice et Marseille. La trêve nous a ensuite permis de mieux travailler. Contre Lorient (0-0), il y a eu du mieux, dans l’agressivité, le mental. Aujourd’hui, on ajoute la qualité technique. Il y a des joueurs qui ont élevé leur niveau de jeu. Cela se concrétise par des victoires. On est plus solide et ce troisième match sans prendre de but le confirme. Il faut continuer comme ça.

Malgré cette situation inquiétante, vous ne vous êtes jamais affolés et la roue commence à tourner. Cela aurait-il été différent si le club ne s’appelait pas Auxerre ?
On a la chance d’avoir un club stable. Dans un autre environnement, il y aurait plus de critiques de la part de la presse, le coach aurait été plus en danger. Ici, le coach peut travailler sur la durée, on a le temps. On est toujours resté solidaire, on a un bon groupe. On n’a jamais paniqué. Mais attention, rien n’est fait. On a seulement remporté deux matchs, il en reste beaucoup à gagner pour se sauver.

Cette série de trois matchs sans défaite, c’est quand même une bonne bouffée d’oxygène…
C’est sûr. Il y a quinze jours, tout le monde nous voyait en L2 avec Le Havre. On était sur une série très difficile. Aujourd’hui ça va un peu mieux, c’est bien pour nous. On a sorti un petit peu la tête de l’eau. Maintenant, il faut continuer de prendre des points pour se sauver le plus rapidement possible.

La rédaction