Personne n’est content

Au terme d’une rencontre très heurtée et achevée dans la confusion, Bordeaux et Lyon se sont séparés sur un score de parité (2-2) qui n’arrange aucune des deux équipes.

Le thème de la nuit girondine était clair : « Malheur au vaincu ». Sans doute irrémédiablement distancés par l’OM dans la course au titre, Bordelais et Lyonnais abattaient samedi soir une carte décisive dans la course au podium. Tous sont repartis déçus de Chaban-Delmas, à l’issue d’un match nul (2-2) qui les laisse respectivement à six et quatre points du deuxième, Auxerre. Bordeaux pourra tout de même se consoler d’avoir enrayé une série de trois défaites consécutives en championnat. Mais il a manqué l’occasion de dépasser au classement son bourreau des quarts de finale de la Ligue des champions.

Face l’enjeu de cette soirée, la tension était palpable entre deux équipes qui se croisaient pour la troisième fois en moins de 20 jours. Très heurtée, la première période offrait plus de chocs et de tacles appuyés que de mouvements construits. L’ouverture du score bordelaise par Marouane Chamakh (25e) aurait ainsi dû être refusée par l’arbitre M. Ennjimi pour une charge de l’attaquant marocain sur Cris. Dégagé du marquage du défenseur brésilien, le Bordelais pouvait inscrire de la tête son dixième but de la saison. Le quatrième en quatre matchs contre Bordeaux. L’OL pouvait s’estimer lésé et regretter plus amèrement encore les occasions de Bastos (4e), Gomis (19e), comme le beau coup franc de Pjanic, sorti de sa lucarne par Ramé juste avant la pause (40e).

Le retour au vestiaire n’apaisait pas le climat de la rencontre. A peine entré à la place de Govou, Lisandro Lopez se faisait découper par Henrique (49e), simplement averti alors que le rouge semblait s’imposer. Le coup aurait pu être très dur pour l’OL, à cinq jours de sa demi-finale aller de Ligue des champions à Munich.

Un nouveau mauvais geste de Pjanic sur Plasil (57e) et le football reprenait -provisoirement- ses droits. En l’espace de sept minutes, Ederson expédiait une frappe terrible de 25 m pour égaliser (54e), puis Plasil redonnait l’avantage à Bordeaux d’un missile dans la lucarne de Lloris encore plus somptueux. A peine le temps de savourer que Cris obtenait réparation de l’injustice subie en première mi-temps en plaçant une tête victorieuse, suite à un coup franc de Pjanic, lobant un Ramé peu inspiré (2-2, 70e).

Un contre avorté de Delgado plus tard (85e), le match s’achevait dans une confusion totale. Reveillère était exclu pour un tacle très violent sur Trémoulinas. Un gigantesque attroupement se formait, duquel l’arbitre sortait deux autres rouges pour… Trémoulinas et Jussiê. La triste conclusion pour deux équipes qui ont sans doute dit adieu au titre.