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Pitroipa, la nouvelle bombe

Jonathan Pitroipa

Jonathan Pitroipa - -

L’ailier burkinabé impressionne depuis son arrivée en Bretagne cet été. Technique, dribbleur et spectaculaire, il apporte un nouveau souffle à l’attaque rennaise. Assurément l’une des attractions du championnat cette saison.

Pierre Dréossi l’imagine déjà comme le nouveau Gervinho. En attendant que les promesses du manager du Stade Rennais se concrétisent, Jonathan Pitroipa (prononcez Pi-trois-pas), arrivé à Rennes cet été en provenance de Hambourg (pour quatre millions d’euros), a déjà convaincu tout le monde : staff, coéquipiers et supporters. Sa technique, son agilité, ses dribbles fantasques et sa vitesse lui ont permis d’inscrire deux buts en Ligue Europa et d’apporter un nouvel allant à une attaque qui baignait dans la morosité la saison passée. « J’essaie de toujours jouer les un-contre-un. Quand je vois que le défenseur vient sur moi, j’ai bien envie de le passer, explique-t-il timidement. C’est comme un défi. »

Plus jeune d’une famille de cinq enfants, le natif de Ouagadougou (25 ans) découvre son troisième club en sept ans après son passage par Hambourg et des débuts en Allemagne à Fribourg. « Volke Finke (l’entraîneur de Fribourg à l’époque, ndlr) m’a fait signer un premier contrat professionnel, explique-t-il. Si j’ai réussi à évoluer, c’est grâce à lui. » La France aurait pu être sa première destination. Mais Auxerre n’a pas donné suite à un test effectué alors qu’il avait 17 ans.

Une chanson à sa gloire !

Fribourg, où il a été cocooné par son compatriote et « grand frère » Wilfried Sanou, puis Hambourg lui permettront de se révéler et de taper dans l’œil de Rennes qui le suivait depuis près de deux ans. « J’ai fait sept ans en Allemagne et je connaissais bien le championnat. Mais je n’arrivais toujours pas à franchir un cap, ni à avoir le niveau que je voulais. A Rennes, le coach (Frédéric Antonetti, ndlr) m’a convaincu. Je me suis aussi dit que si je venais ici, ça me permettrait de plus me montrer. »

Les arabesques de cet ailier frêle et longiligne (1,76m, 60kg) font des émules sur Internet où une chanson lui est dédiée sur fond de ses exploits. « Ce sont des Ivoiriens qui ont fait ça après un match contre la Côte d’Ivoire où j’avais été très bon », explique-t-il sourire aux lèvres. « John Pit », comme il est surnommé, n’oublie jamais son pays qu’il retrouve dès qu’il le peut. Il ne manque pas une occasion d’apporter sa contribution au football local. Entré à 12 ans dans la structure de formation « Planète champion », il a repris en main le centre il y a trois ans. « Avec Wilfried Sanou, comme on a passé cinq ans là-bas, on s’est dit qu’on allait donner la chance à des jeunes joueurs burkinabés de réaliser leur rêve. » Le sien serait de vivre le même destin que Gervinho.