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Pourquoi le LOSC est dans le rouge

Rio Mavuba et Nolan Roux

Rio Mavuba et Nolan Roux - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Le transfert raté de Sébastien Corchia lors du mercato a révélé les énormes difficultés financières du LOSC. Avant la réception de Lyon, un sérieux concurrent pour la précieuse 3e place, ce dimanche (21h), retour sur un déclin.

Des résultats sportifs qui coûtent très cher

Champion de France en 2011, qualifié en Ligue des champions la saison passée mais seulement 6e en Ligue 1, le LOSC décline lentement mais sûrement. Privé d’un ticket pour la phase de poules en C1 cette saison passée, Lille a fait une croix sur 20 M€. Une absence logique pour une équipe qui a perdu sa compétitivité depuis le titre en 2011. Pour équilibrer ses comptes plombés aussi par les salaires de Salomon Kalou ou Marvin Martin (plus de 200 000 euros bruts mensuels chacun), Lille est contraint de vendre ses meilleurs joueurs, ce qu’il fait par ailleurs très bien. L’été dernier, Lucas Digne (vendu 15 M€), Dimitri Payet (10 M€), Aurélien Chedjou (7 M€) et Florian Thauvin (15 M€) ont rapporté près de 50 M€ au club nordiste. Mais Lille s’est affaibli et a donc encore perdu en compétitivité. « C’est compliqué pour LOSC mais aussi pour le football français, remarque Frédéric Paquet, le directeur général. Ça fait plusieurs années que Lyon, Bordeaux et Lille sont dans une logique de réduction de la masse salariale. Cela fait 15 ans qu’on vend des joueurs, ce n’est pas nouveau. On n’a pas le choix. » Toujours confronté à des problèmes de masse salariale, le LOSC a vu l’arrivée du Sochalien Sébastien Corchia non homologuée par la DNCG cet hiver.

De gros investisseurs aux abonnés absents

Contrairement au PSG avec les Qataris ou à l’AS Monaco avec le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, le LOSC ne compte pas sur l’appui d’un investisseur puissant capable d’injecter de l’argent dans les caisses du club. Résultat, le budget prévisionnel de 75 M€ a chuté de 25 millions par rapport à la saison précédente. Et le club nordiste table sur la vente de joueurs pour tenter de rester compétitif, alors qu’il n’a plus d’élément de la valeur marchante d’un Eden Hazard, vendu 40 M€ à Chelsea en 2012. La seule solution pour que Lille retrouve rapidement une bonne santé financière est que Michel Seydoux trouve un acheteur richissime. Une démarche que le président lillois entreprend depuis maintenant deux ans. En attendant, Lille va perdre en fin de saison l’un de ses gros partenaires, Partouche, qui connaît lui aussi des difficultés économiques.

Un stade qui rapporte moins que prévu

Inauguré la saison passée, le stade Pierre-Mauroy était considéré comme une bouffée d’oxygène sur plan financier. Erreur. La nouvelle enceinte des Dogues rapporte moins que prévu. Sa location coûte quasiment 7 M€ par an, soit près de 350 000 € par match ! Malgré ses 28 000 abonnés et une moyenne de 40 000 spectateurs par match, la différence entre les recettes et les frais de fonctionnement est moins importante. « A l’époque où on a conçu le stade, la masse salariale était en moyenne de 70 000€ par mois, or en dix ans, elle a complètement explosé, rappelle Frédéric Paquet. Par ailleurs, les coûts étaient difficilement évaluables. Il s’avère aujourd’hui que le stade rapporte beaucoup d’argent, mais qu’il en coûte aussi beaucoup. Et le résultat est bien moins important que ce qu’on imaginait. » Bref, Lille déchante toujours.

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