Pourquoi le PSG peut trembler

Un calendrier surchargé
Sept matches en vingt jours. C’est le calendrier démentiel qui attend le PSG à compter de cette semaine. Entre la demi-finale de Coupe de France contre Saint-Etienne (ce mercredi) et la réception de Metz en Ligue 1 (le 28 avril), les partenaires de Thiago Silva vont enchainer les sorties tous les trois jours. Avec entre autres, une finale de Coupe de la Ligue contre Bastia et un quart de finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone. Sans parler de la course au titre en championnat. « On a un calendrier qui est surchargé, constate Laurent Blanc, le coach parisien. On ne nous donne pas la possibilité de pouvoir récupérer. J’ai rarement vu ça mais c’est comme ça. On en prend acte. » Autant dire que les séances d’entraînement vont être sensiblement allégées dans les prochains jours pour laisser place aux soins et à la récupération. En espérant que la fatigue ne vienne pas gâcher le sprint final.
Des blessures inquiétantes
C’est le gros point noir du déplacement à Marseille. Si le PSG a repris son fauteuil de leader en s’imposant 3-2 au Vélodrome, il a aussi perdu deux de ses tauliers. David Luiz et Thiago Motta sont sortis sur blessure. Le défenseur brésilien et le milieu de terrain italien souffrent d’un problème musculaire à la cuisse. De quoi craindre plusieurs semaines d’absence, même si le cas de Motta semble légèrement moins grave. Les deux joueurs pourraient manquer les échéances décisives à venir et notamment la double confrontation face au Barça. Blanc a également évoqué une petite douleur à la cuisse pour Edinson Cavani, remplacé à l’heure de jeu. Ça fait beaucoup. « C’est vraiment le point négatif, a reconnu Blanc. Il va falloir faire avec, certes, mais il faudrait qu’on arrête d’avoir des blessés. Parce qu’à un moment, ça va devenir compliqué pour faire l’équipe. » Les retours de Yohan Cabaye et Serge Aurier devraient compenser un peu, mais l’expérience de Luiz et Motta sera difficilement remplaçable. « Je le dis depuis le début de la saison, l'effectif de Paris n'est pas aussi pléthorique qu'on pourrait le penser », résume Ali Benarbia, membre de la Dream Team RMC Sport.
Une attaque au ralenti
C’est l’énorme paradoxe de la belle période du PSG. Encore en lice sur les quatre tableaux, les champions de France enchainent les bonnes performances avec des attaquants décevants. Depuis plusieurs semaines, Zlatan Ibrahimovic est particulièrement discret. A 33 ans, le géant suédois semble sur le déclin, même s’il est toujours capable de fulgurances. Sa faible prestation face à l’OM laisse perplexe pour la suite de la saison. D’autant qu’Edinson Cavani n’est pas plus convaincant. L’Uruguayen, souvent trop maladroit, n’a plus marqué depuis huit matches et 602 minutes en Ligue 1. Rarement aligné en pointe, son poste de prédilection, il fournit beaucoup d’efforts mais sans grand résultat. Pour Ezequiel Lavezzi, le constat est encore plus inquiétant. Annoncé sur le départ cet été, l’Argentin ne réussit quasiment plus rien ces derniers temps. Inefficace devant le but, El Pocho commence même à perdre sa générosité et son goût pour l’effort. A se demander si Jean-Christophe Bahebeck ne serait pas une alternative plus crédible. A moins que le retour de Lucas, qui devrait réintégrer le groupe pour affronter Saint-Etienne, ne vienne rebooster tout le monde.
David Luiz out un mois, Thiago Motta une dizaine de jours