Pourquoi le PSG veut séduire l’Asie

Profitant de l’organisation du Trophée des champions en Chine, le PSG est lancé depuis quelques jours dans une tournée asiatique aux allures de grande opération marketing. En espérant de juteuses retombées économiques à plus ou moins long terme.

Difficile d’imaginer plus belle publicité. Pour le premier volet sportif de sa mini-tournée chinoise, le PSG a offert du spectacle au public du Hong Kong Stadium ce mardi : six buts, dont un triplé de sa star Zlatan Ibrahimovic, pour une victoire 6-2 contre Kitchee, le champion local. La cerise sur un gâteau asiatique dont le club parisien veut désormais sa part. Car cet « Asia Summer Tour 2014 », qui se clôturera samedi à Pékin contre Guingamp, lors du Trophée des champions, est avant tout une affaire d’exposition. Et de gros sous. « Il y a aujourd’hui 150 millions de Chinois qui appartiennent à la classe moyenne et consomment de plus en plus comme les Occidentaux, éclaire notre spécialiste des questions économiques, Pascal Perri. Aller à la rencontre de ce nouveau public, c’est inévitable. L’Asie est la nouvelle terre promise du football. »

Une terre dont Hong Kong, où les champions de France auront posé ses valises pendant quatre jours, fait figure de porte d’entrée idéale. « Parce que c’est un territoire mixte, qui a été britannique et qui est devenu chinois (en 1997, ndlr), reprend Perri. Désormais, on commence un peu à Hong Kong comme on commençait à Londres en Europe. Et après, on diffuse dans les grandes villes du pays, où se trouvent les classes plus fortunées. Hong Kong, c’est une vitrine, le côté un peu plus glamour de la Chine. » C’est donc au millimètre qu’a été réglée la communication autour du premier voyage du PSG sur le continent le plus peuplé de la planète.

Perri : « Le PSG sème pour récolter plus tard »

Grosse présence sur les réseaux sociaux, lancement d’une plateforme d’achat des produits du club en mandarin, séance de dédicaces, bains de foule, entraînements publics et même… défilé de mode lors d’un dîner de gala organisé par un sponsor : les Parisiens n’ont pas chômé pour soigner leur image. « Tout cela doit servir à vendre du droit à l’image, des produits dérivés et à aller à la rencontre de potentiels nouveaux partenaires, détaille Pascal Perri. Il y a encore du travail mais les Chinois connaissent le PSG et les grands clubs, notamment parce qu’ils adorent parier sur le football européen. Cela incite des grandes marques des nouveaux territoires de la mondialisation à s’intéresser aux vitrines de l’industrie du spectacle. En particulier les clubs de foot. Le PSG sème actuellement pour récolter un peu plus tard. » Une manne qui pourrait s’avérer précieuse face aux contraintes du fair-play financier.

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S.C. avec M.F.