Prof de français, nourriture, comportement très pro… : Memphis lance bien son intégration à l'OL

Arrivé à l’OL le 18 janvier, Memphis fait déjà l’unanimité au sein du club. Déterminé à réussir et ouvert aux autres, le Néerlandais s’est vite adapté au mode de vie du club sept fois champion de France.

Un jet affrété spécialement pour lui. Une veste de costume parfaitement ajustée. Le 18 janvier dernier, peu avant minuit, Memphis (qui ne veut plus qu’on l’appelle Depay) a atterri à Lyon comme une star. Mais depuis, le Néerlandais la joue profil bas. L’ancien joueur de Manchester United, qui a absolument tenu à être transféré plutôt que prêté, met tous les atouts de son côté pour que son intégration soit un modèle du genre. Sa première demande en arrivant ? Qu’on lui trouve un professeur de français de nationalité hollandaise. Un spécimen rare à trouver à Lyon, mais Memphis, qui avait déjà quelques mots de vocabulaire en poche, se débrouille en attendant.

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« Il est arrivé ici avec plein d’humilité, souligne Bruno Genesio. Il fait beaucoup d’efforts aussi pour parler avec les autres, pas toujours en français encore, mais en tous les cas il a été bien accepté dès son arrivée. C’est important de se faire comprendre et de comprendre ce qu’on peut lui dire. Pour son adaptation, c’est primordial. Le fait qu’il fasse l’effort montre qu’il a une grande envie de s’intégrer complètement ici. » Des efforts constatés par tous les membres du club. « On sent qu’il vient d'un grand club », glisse un kiné de l’OL.

Son premier mot en français ? « Frérot »

Pour faciliter son intégration à la vie de groupe, Memphis peut compter sur un traducteur de luxe en la personne de Mapou Yanga-Mbiwa, qui a joué comme lui en Premier League, à Newcastle. « Traducteur, c’est un grand mot, tempère le défenseur central. J’essaye de me débrouiller pour le mettre le plus à l’aise possible et essayer de lui donner les consignes que le coach ou le staff lui transmettent. Quand il ne sait pas ou quand il prononce mal, on est là, on l’aide, on le corrige et franchement il est demandeur parce qu’il va vraiment vers tout le monde, que ce soit les jeunes ou les moins jeunes. Il va vers eux, il discute, il fait des blagues, il rigole. Des fois, il y a des incompréhensions. Mais le truc, c’est de s’ouvrir, parler. Et je pense qu’il va parler français assez rapidement. »

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Et concrètement, quel est le premier mot que le professeur Yanga-Mbiwa a appris à son élève ? « Mon frérot. C’est pour qu’il puisse appeler tout le monde comme ça, frère ou frérot. Quand il le prononce, c’est assez marrant. Ça donne quoi ? Mon freh… ».

La nourriture, « la première chose qu’il a demandée »

Même si son agent est régulièrement en France, Memphis dispose, comme tous les autres joueurs de l’OL, d’une personne dépêchée par le club pour l’assister dans ses premiers pas administratifs. Ce « poste » d’accompagnant date de l’arrivée d’Edmilson à Lyon en août 2000, lorsque l’international brésilien avait « menacé » de ne pas revenir de son premier aller-retour au pays, pour un match avec l’équipe nationale, si on ne l’aidait pas dans ses premiers pas.

Et pour les autres aspects de la vie quotidienne, Memphis a pris lui-même ses renseignements. « Quand il est arrivé, la première chose qu’il a demandé aussi c’est de savoir, au niveau de la nourriture, si c’était bien, avoue Yanga-Mbiwa. Tout le monde l’a rassuré directement en disant que Lyon, c’était ce qui se faisait de mieux en terme de nourriture, donc il est content. »

« Il commence à regarder les matchs du championnat de France »

Déjà bien intégré dans la vie de groupe, le Néerlandais veut maintenant l’être sportivement, après trois premiers matchs, dont deux comme titulaire, plutôt décevants. Et là encore, il met tous les atouts de son côté. « Il veut savoir un peu tout, déjà par rapport au championnat de Ligue 1 et par rapport aux règles de vie dans le vestiaire. Donc pour respecter le règlement, il est très professionnel. Je pense que ça ne lui pose même pas de problème, poursuit Yanga-Mbiwa. Il veut savoir les grosses équipes, les équipes qui jouent un peu à onze derrière. Pour se préparer, il commence à regarder les matchs du championnat de France. » Il n’y a plus qu’à passer aux actes…

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Alexandre Alain avec Edward Jay