RMC Sport

PSG : Ancelotti refait l’histoire

Carlo Ancelotti

Carlo Ancelotti - -

Passant en revue sa carrière pour le Financial Times, Carlo Ancelotti s’est notamment attardé sur ses premiers pas au PSG. Un choc des cultures, entre l’entraîneur italien et des joueurs français pas assez professionnels.

La différence entre les Anglais et les Français

Carlo Ancelotti passe de Chelsea au PSG en 2011, avec une pause de six mois entre ces deux expériences. L’entraîneur italien voit vite la différence entre la Premier League et la Ligue 1. « Le problème avec les joueurs anglais, c’est que parfois, c’est difficile pour eux de comprendre qu’ils n’ont pas à travailler à 100% à l’entraînement, explique-t-il dans le Financial Times. Il y a certaines sessions où c’est important de ne pas être à 100%. Les Français ne comprennent pas pourquoi ils doivent travailler à 100% tous les jours. »

Une mentalité à corriger

« Les joueurs n’étaient pas habitués à avoir une mentalité de gagnant, souligne Carlo Ancelotti. L’entraînement était généralement à 11h. Les joueurs avaient l’habitude d’arriver à 10h30, de s’entraîner et de quitter le terrain d’entraînement à 12h30, 13h. Ce n’était pas facile de changer ça, de leur dire : « Vous devez rester après l’entraînement, manger correctement, boire correctement, vous reposer ». C’était important d’avoir Zlatan Ibrahimovic, le meilleur joueur, un bon professionnel. Il était un modèle pour les autres dans les séances d’entraînements, parce qu’il était tout le temps concentré. On a mis six mois pour avoir des résultats. »

Le PSG partait de loin

Même si le travail était considérable. « Le PSG a été une bonne expérience parce que c’était la première fois qu’il fallait construire quelque chose de nouveau. C’est différent d’arriver à Chelsea ou au Real Madrid, où il y a déjà une bonne organisation au club, une bonne équipe. Au PSG, vous devez tout construire, à partir d’un niveau vraiment bas. » Le journaliste du Financial Times précise alors qu’à cet instant, Carlo Ancelotti passe sa main sur la table pour faire comprendre que le PSG partait de zéro.

Un groupe en manque d'unité

La thématique a régulièrement animé la chronique parisienne… Le groupe du PSG, avec ses stars venues de tous les horizons, n’était pas vraiment uni. « On avait les Sud-Américains, les Français, les Italiens, rappelle Carlo Ancelotti. Les relations ne sont pas faciles. Les Sud-Américains aiment jouer entre eux. Les Italiens, pareil. » Lors de la saison 2012-2013, conclue par le titre de champion de France, les liens se sont finalement resserrés à l’initiative de quelques joueurs français pourtant peu utilisés mais à l’influence certaine, comme Nicolas Douchez.

A lire aussi :

>> OM : comment Gignac est devenu indispensable

>> OL : comment Garde a repris la main

>> Saint-Etienne, Gourcuff et Griezmann : la semaine de Capitaine Larqué

La rédaction