PSG: comment les auteurs de chants homophobes contre les Marseillais seront identifiés

L’indignation perdure deux jours après les chants homophobes entonnés pendant de longues minutes par une grande partie de la tribune Boulogne lors du choc entre le PSG et l’OM (4-0), dimanche. Après avoir dénoncé les faits sur les réseaux sociaux, Olivier Klein, délégué interministériel à la Lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), fait part de sa colère dans une interview au Parisien.
Un travail pour cibler les meneurs
"Il se trouve que j’étais au Parc des Princes dimanche soir, explique-t-il. J’ai été immédiatement choqué par ce que j’entendais, notamment parce que cela a été repris au-delà de la tribune qui avait lancé ce chant. Entendre ces paroles pendant près d’un quart d’heure, c’est pour moi inqualifiable et inadmissible, quel que soit le lieu."
Mais comment déterminer les auteurs alors que les propos ont été repris en chœur par plusieurs milliers de personnes? Lui cible les meneurs.
"Il y a déjà eu des travaux dans les stades pour se pencher vers ceux qui incitent, explique-t-il. S’il y a des gens qui ont lancé ces chants, c’est peut-être eux qu’il faut commencer à punir. Il y a des clubs de supporters qui ont des relations avec les directions des clubs. Il y a des sanctions possibles."
Il milite aussi pour un travail "d’éducation" des fans dans les stades. Ces chants ont provoqué, lundi, la vive réaction d’Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports. "Il est impensable de rester sourd à de tels chants haineux et homophobes dans nos tribunes, a-t-il écrit-elle sur son compte Twitter. Peu importent la rivalité et l'enjeu, ils doivent être combattus sans répit par les supporters, les acteurs de la compétition, les instances et les pouvoirs publics. Hier, ces chants ont gâché la fête au Parc. Il est urgent de les éradiquer de nos stades."
"Je me suis assurée dès hier (dimanche) soir qu'une réponse ferme soit apportée, a-t-elle ajouté. La commission de discipline de la LFP est désormais saisie. J'invite le PSG à déposer plainte pour identifier les auteurs et les traduire devant la justice, pour qu'ils soient sortis des stades. Grâce au dispositif que nous avons proposé et fait adopter dans la loi du 19 mai dernier avec Eric Dupond-Moretti (ministre de la Justice, ndlr), une fois la justice saisie, les interdictions de stade pour des faits d’une telle gravité vont devenir systématiques. Notre message est clair: fermeté absolue contre l’inadmissible. Et le combat commun de toutes les parties prenantes va s’intensifier."