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PSG - Jallet : « Ça n’a jamais été facile pour moi »

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Invité pendant une heure de Luis Attaque sur RMC, dans le cadre de La semaine des Bleus de Ligue 1, Christophe Jallet balaye son actualité et celle du PSG. Discret au milieu de la constellation d’étoiles parisiennes, il a su se faire sa place.

Le titre comme objectif

« On ne se cache pas depuis le début de saison. C’est l’objectif principal de notre saison. On est passé à côté l’année dernière en étant champion d’automne. Si on arrive à de nouveau être champion d’automne, il ne faudra pas oublier les erreurs du passé. Au bout du compte, on n’avait plus que nos yeux pour pleurer. Cette année, il faut mettre les bouchées doubles pour y arriver et si on continue sur cet état d’esprit, on est sur la bonne voie. On savait que personne ne nous donnerait les points. Le passage à vide de novembre nous fait mal, mais dans une saison il n’y a pas que des bons moments. Je ne sais pas si on peut parler de crise, mais il y avait une bonne crise au niveau comptable. »

Les adversaires du PSG

« On a l’impression de jouer contre des équipes qui se transcendent. C’est l’envie de faire tomber le PSG. Ce n’est pas une haine, mais une envie de nous faire tomber. Je ne pense pas que les équipes sont impressionnées. Au contraire, quand ils jouent Zlatan, ils ont plus envie de le prendre pour ne pas qu’il marque. C’est une rage positive, mais sans méchanceté. »

La polémique autour de PSG-Lyon

« J’ai revu les images (le pied d’Ibrahimovic sur Lovren, ndlr) et je ne pense pas qu’il ait voulu lui faire mal. Si ça avait été le cas, je pense qu’il aurait pu lui écraser encore un peu plus la tête. D’ailleurs, Lovren n’a pas eu trop de séquelles sur le coup, même si j’avoue que ça peut porter à confusion. On voit bien qu’il s’essuie sa chaussure sur la joue. Mais il est en l’air et essaye de l’éviter. Je ne pense pas que cela soit un geste volontaire. On lui prête beaucoup de mauvaises intentions, mais je ne pense pas qu’au fond, cela soit toujours fondé. Je pense qu’il essaye toujours de jouer le ballon jusqu’au bout. »

La concurrence avec Van der Wiel

« Depuis son arrivée, je pense que nous avons fait autant de matchs l’un que l’autre. Je ne sais pas trop qui est le remplaçant de l’autre. J’essaye de garder cette place car il y a le moyen de le faire. L’objectif est de gagner sa place dans le groupe. Mais le groupe qui était là il y a deux ans est encore important dans la vie et très présent. Vous ne le voyez pas, mais tous les jours à l’entraînement, il y en a 28 qui bossent. Si les 11 sur le terrain sont performants, c’est aussi parce que les 17 autres font tout pour les mettre dans les bonnes conditions. 

Le brassard passé de Jallet à Thiago Silva

« Ça s’est passé à Saint-Etienne (le 3 novembre). J’étais blessé depuis trois semaines et je n’avais pas joué. Mamadou (Sakho) n’avait pas trop joué non plus, alors le coach a donné le brassard à Thiago qui s’est imposé comme le gros patron de la défense. Il m’a dit : « Je lui ai donné le brassard sur les trois derniers matchs, est-ce que ça t’embête que je lui laisse ? ». J’ai répondu qu’il n’y avait aucun problème. A partir du moment où le coach m’explique, il n’y a pas de problème. J’étais content de porter le brassard, mais je n’ai pas changé pour autant. Qu’on me le donne ou pas, je reste le même. Ça n’a pas vexé, tout comme cela ne m’a pas fait monter au plafond quand il m’a nommé capitaine. »

Le personnage Zlatan

« Il est vraiment très cool. Je ne m’attendais pas à un tel personnage. Par rapport à ses déclarations, on peut le prendre pour quelqu’un d’égoïste, un peu fantasque, mais c’est quelqu’un qui essaie tous les jours de se battre pour ses coéquipiers. On en fait trop, mais on n’a pas l’habitude d’avoir des joueurs de son talent dans le championnat. C’est aussi normal qu’on en fasse des tonnes. »

L’équipe de France

« Ça n’a jamais été facile pour moi, que ce soit à Niort, Lorient ou Paris. A Lorient, quand je suis arrivé, j’étais peut-être le cinquième choix. A Paris, j’étais derrière Marcos Ceara. J’ai dû prouver tous les jours. Que ce soit au PSG ou en équipe de France, c’est le même topo. En équipe de France, je ne peux pas comparer avec avant car je n’ai pas connu le groupe, mais j’ai toujours été agréablement surpris par l’état d’esprit. On s’aperçoit que quelque chose est en train de naître. Ça se voit aussi avec les résultats. On ne va pas faire match nul en Espagne et gagner en Italie par hasard. Ça veut aussi dire qu’il y a les qualités et l’état d’esprit. »