PSG: l'enquête pénale sur les soupçons de fichage ethnique classée sans suite

Voilà une bonne nouvelle pour le PSG. Le parquet de Paris a classé sans suite en août, "faute d'infraction suffisamment caractérisée", son enquête ouverte fin 2018 pour des soupçons de fichage ethnique au PSG entre 2013 et 2018, a-t-il indiqué ce mercredi à l'AFP, confirmant une information du journal Le Monde.
En novembre 2018, un collectif de médias européens avait indiqué que la cellule de recrutement du club de la capitale avait mentionné entre 2013 et 2018 des critères ethniques dans ses fiches d'évaluation de jeunes joueurs, classés par exemple comme "Français", "Maghrébin", "Antillais", "Africain". L'enquête préliminaire était ouverte notamment pour discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité.
La LFP avait infligé une amende au PSG
Après ces révélations, notamment par Mediapart et Envoyé Spécial en France, le club avait écopé d'une amende de 100.000 euros par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) en janvier 2019. Plusieurs responsables du club s'étaient aussi vus infliger des amendes avec sursis.
Au pénal, la Ligue des droits de l'homme (LDH) avait porté plainte contre X pour discrimination et collecte et traitement de données à caractère personnel faisant apparaître les origines raciales ou ethniques. Le PSG s'était défendu en expliquant que le fichage avait été le fruit d'une "initiative personnelle du responsable" de la "cellule de recrutement du centre de formation, dédiée aux territoires hors Ile-de-France", dirigée à l'époque par Marc Westerloppe, parti début 2018 au Stade Rennais.
Mais le quotidien L'Equipe avait produit un document selon lequel des critères ethniques apparaissaient aussi sur des fiches de la cellule Ile-de-France. Dans la foulée des révélations, le PSG avait déclenché une enquête interne dont les conclusions avaient été présentées au ministère des Sports. Le club avait conclu qu'il n'y avait "pas eu de cas avéré de discrimination", malgré l'existence d'un fichage ethnique, et annoncé "des mesures visant à renforcer les pratiques éthiques" en son sein.