Fichage ethnique: le PSG s'en sort avec une amende

Un moindre mal pour le PSG. Empêtré dans une affaire de fichage ethnique depuis les révélations des "Football Leaks" en novembre dernier, le champion de France a vu ce mardi la commission de discipline de la LFP se pencher sur ce dossier sensible.
Une commission qui, après les auditions de plusieurs responsables parisiens et lecture du rapport de l’instructeur, a décidé de condamner le club, mais lui a infligé une amende assez minime de 100.000 euros.
Des amendes avec sursis pour Westerloppe, Reynaud et Reuzeau
L'ex-responsable de la cellule nationale de recrutement du centre de formation du PSG Marc Westerloppe, et celui de la cellule Ile-de-France Pierre Reynaud, ont écopé d'une amende de 5.000 euros avec sursis.
L’ancien directeur du centre de formation, Bertrand Reuzeau (qui a fait son retour au club) a lui été condamné à une amende de 10.000 euros, avec sursis également.
Pratique illégale en France, le fichage ethnique a été utilisé au sein du club parisien dans certaines fiches d'évaluation de jeunes joueurs entre 2013 et 2018.
"Il n’y a aucun fait de discrimination qui a été relevé"
"Il est acquis que le club du PSG n’a pas fait usage de ces fiches à des fins discriminatoires, explique Sébastien Deneux, président de la commission de discipline de la LFP. Il n’y a aucun fait de discrimination qui a été relevé consécutivement à l’usage de ces fiches. Deuxième point important, il a été mis un terme à ces fiches dès que l’information a été connu médiatiquement, soit à la fin de l’année 2018."
"Ces éléments nous sont apparus comme des maladresses individuelles et ressortent d'une négligence collective, a-t-il ajouté. Ce qui a été sanctionné, c'est l'usage par ceux qui avaient quotidiennement utilisé ces fiches donc les responsables du centre de formation et les recruteurs. Pour autant, en leur qualité de directeurs, ils ont fait peut-être preuve d'une négligence globale sur leur méthode de travail et de fonctionnement du club."
Le PSG reste sous le coup d'une enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Paris il y a deux mois, notamment pour des soupçons de "discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité".