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PSG-Lens : Paris a bien préparé Chelsea

Ibrahimovic, Pastore et Lavezzi

Ibrahimovic, Pastore et Lavezzi - AFP

Ultra-dominateur et séduisant dans le jeu, le PSG a surclassé Lens ce samedi au Parc des Princes (4-1), et s’empare provisoirement la tête de la Ligue 1 avant le déplacement de Lyon à Montpellier, dimanche. A quatre jours de son 8e de finale retour de Ligue des champions à Chelsea, Paris, qui a pu ménager certains titulaires, a livré un de ses meilleurs matches de la saison et apparaît prêt pour son périlleux déplacement à Stamford Bridge.

Zlatan en mode diesel

A la mi-temps du match contre Lens, notre consultant foot, Jean-Michel Larqué, n’avait pas mâché ses mots à l’encontre de Zlatan Ibrahimovic, de retour de deux matches de suspension et forcément scruté avant le 8e de finale retour de Ligue des champions contre Chelsea. « Je suis inquiet pour lui, a alors lâché le membre de la Dream Team RMC Sport. Je regarde sa façon de se déplacer. On sent que c’est hésitant. Il a fait des erreurs techniques inhabituelles. Je ne le sens pas très, très affûté. » A tort ? A la pause, « Ibra » avait touché la transversale (12e) mais surtout raté un lob… immanquable pour lui face à Riou (18e). Malgré des déplacements intéressants, le Suédois avait commis pas mal d’imprécisions techniques. Mais ça… c’était avant la seconde période. Où Zlatan a régalé le Parc et Pastore d’une superbe louche (encore) décisive pour le quatrième but parisien. Mis plus d’impact dans ses tentatives, à l’image d’un petit pont tenté en fin de match. Et marqué, surtout, sur penalty, son 12e but en L1. Forcément encourageant avant d’affronter les Blues. A condition de démarrer le match comme cela.

David Luiz était partout

David Luiz monte très clairement même en régime. Ce samedi face à Lens, on n’a presque vu que lui. Sur chaque coup de pied arrêté en faveur des Parisiens, sa tignasse frisée n’était pas loin et ce n’est que justice, finalement, qu’il ouvre le score sur coup franc. Sa puissance et sa technique ont fait des ravages et face au manque d’adversité lensoise, le Brésilien a pu quitter sa défense centrale pour venir apporter le surnombre. En forme au bon moment, il sera attendu à Stamford Bridge. Il lui faudra toutefois faire preuve d’une concentration encore plus accrue qu’au Parc, où il n’a pas su devancer Touzghar sur l’unique but lensois.

David Luiz
David Luiz © AFP

Verratti a régalé, Motta a rassuré

Le premier a encore livré une prestation haut de gamme, une belle habitude, décidément, ces dernières semaines. Verratti a fait du Verrati : de l’engagement pour aller gratter les ballons adverses, une qualité technique toujours aussi bluffante et une qualité de passes dévastatrice, dont une sur la transversale d’Ibrahimovic et une autre, que Lavezzi aurait dû concrétiser aisément. Mais c’est surtout Thiago Motta, de retour de blessure (mollet) et qu’on n’avait plus vu depuis le 11 février dernier, qui était surveillé. A l’heure du débat autour du positionnement de David Luiz, très bon en sentinelle devant la défense, l’Italo-brésilien passait un test grandeur nature. Et il l’a passé haut la main. Certes, l’entrejeu lensois ne l’a jamais mis en grande difficulté et le rythme imposé par Chelsea mercredi sera beaucoup plus soutenu. Mais Motta a été propre en première relance et a réalisé un match plein, servant de vraie rampe de lancement aux attaques parisiennes. C’est logiquement qu’il postule à une place de titulaire à Londres.

Pastore oui, Lavezzi et van der Wiel, non

Javier Pastore est dans ce même cas. L’Argentin veut débuter à Stamford Bridge et, en ce sens, il a marqué des points importants samedi. Entré en jeu à la 66e minute, Pastore délivrera un quart d’heure plus tard une merveille de passe décisive à Matuidi (80e) avant de conclure lui-même dans la foulée une superbe ouverture d’Ibrahimovic (83e). Difficile de ne pas l’imaginer débuter mercredi face à Chelsea puisque dans le même temps, Ezequiel Lavezzi a pratiquement tout raté. « La forme du moment est un critère important, avait rappelé Blanc vendredi en conférence de presse. Si Lavezzi marque trois buts contre Lens, il faudra en tenir compte. » Pas besoin, l’Argentin n’en a pas mis un seul alors qu’il aurait dû faire trembler les filets après avoir éliminé Riou (53e). L’autre gros perdant de cette rencontre n’est autre que Grégory van der Wiel. Son tir sur la transversale de Riou en toute fin de match (89e) adoucira un match compliqué. Mais il n’occulte pas non plus la prestation médiocre du Néerlandais, auteur de mauvais choix à répétition et pas vraiment tranchant dans ses centres. On voit mal comment il pourrait empêcher Marquinhos de débuter à Londres mercredi. Sauf si David Luiz joue milieu… Le casse-tête de Blanc peut commencer. Mais nul doute que le technicien parisien préférera cent fois les choix délicats qu’il devra prendre dans les prochaines heures, que ceux qui lui avaient été imposés de force, à l’aller, après l’avalanche de blessures contre Caen.

Javier Pastore
Javier Pastore © AFP
la rédaction