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PSG, les symphonies inachevées

Guillaume Hoarau

Guillaume Hoarau - -

Tenu en échec sur le fil par Monaco samedi (2-2), le séduisant PSG de Kombouaré a manqué une nouvelle fois l’occasion de prendre les commandes de L1. Et confirmé son incapacité à négocier les tournants de sa saison.

C’est devenu une habitude. Une mauvaise habitude. Samedi soir, le PSG avait l’occasion de s’emparer de la tête du championnat. Pour une semaine, au moins, suite au report de Lille-Nancy. Et donc, retrouver un statut seulement entrevu à l’issue de la 1e journée, début août. Où durant deux heures, mi-novembre, après un succès devant Caen (2-1). Face à des Monégasques aux abois, tous les voyants semblaient au vert. Le tapis rouge de leader déplié. Mais comme devant Auxerre (2-3, le 24 octobre dernier) et Lyon (2-2) fin novembre, les protégés d’Antoine Kombouaré se sont pris les pieds dedans.

Pas de bourde d’Apoula Edel à déplorer cette fois. C’est un contact, non sifflé par Lionel Jaffredo sur Stéphane Sessegnon, qui a accouché de l’égalisation monégasque. Le Parisien reste à terre. Le jeu se poursuit. Quelques secondes plus tard, Niculae trompe la défense du PSG. « Tant que l’arbitre ne dit rien, on doit jouer, constate Christophe Jallet. Monaco a eu raison de continuer et nous, tort de lever les bras. Si on avait été moins naïfs, on n’aurait pas encaissé ce but. »

Jallet : « La place de leader ? Pour la dernière journée »

Si Paris avait été plus tueur aussi, il n’aurait jamais eu à redouter un tel scénario. « On avait la victoire entre nos mains, regrette encore Antoine Kombouaré. On a marqué deux beaux buts dans des conditions de jeu très compliquées. Dommage qu’on n’ait pas réussi à en inscrire un troisième. » Auteur des deux buts parisiens samedi, Nenê s’est montré à la hauteur de l’événement. Une fois de plus. Ludovic Giuly, Guillaume Hoarau et Mevlüt Erding, tous maladroits devant Stéphane Ruffier, ne peuvent pas en dire autant.

A une encablure de la fin des matches aller et fort de son brevet d’invincibilité (13 matches sans défaite toutes compétitions confondues, série en cours), Paris reste plus que jamais un crédible prétendant au titre de champion de France. Mais sa « Nenê-dépendance » commence sérieusement à se faire sentir. Et sa tendance à trébucher sur la dernière marche devient de plus en plus fâcheuse.

Mais au fait… absent du tableau d’honneur de L1 ces dernières années, Paris a-t-il seulement envie de cette place de leader ? « Ce n’est pas qu’on ne la veut pas, poursuit Jallet. Au contraire… Si on avait gagné contre Monaco, on serait allé à Nancy avec un peu plus de confiance. Pour rester en haut du championnat, on doit mieux gérer nos fins de match. A nous de tirer des leçons de nos erreurs pour continuer à progresser. Et puis la place de leader, on la veut pour la dernière journée. » Dans 20 matches donc. Le temps nécessaire pour apprendre à mieux négocier les bons virages, qui sait.

Alix Dulac avec Fabien Lefort