« PSG-OM, c’était de la boucherie ! »

Acteurs des PSG-OM de la grande époque, l’entraîneur parisien et son homologue marseillais n’ont pas oublié les matchs sulfureux des années 90.

Comment jugez-vous votre adversaire ?
Didier Deschamps : Le PSG est plus fort que la saison passée. Les attaquants créent du danger. Certes, ils n’ont pas le réalisme avec eux, mais la qualité est là. L’équipe est solide défensivement.
Antoine Kombouaré : Avant le match de Ligue des champions à Zilina, l’OM était une équipe hyperréaliste. Pas très bien dans le jeu mais capable de gagner les matches. C’est ce que nous ne savons pas faire. Elle monte en puissance. On ne prend pas l’OM au bon moment.

Le duo d’attaque parisien Erding-Hoarau sera l’une des clés de ce match. Il doute beaucoup douter en ce moment…
DD : Ce serait bien qu’il se réveille la semaine prochaine ! Des périodes comme celle-ci peuvent arriver. L’essentiel est qu’ils se créent des occasions. Ça peut aller très vite. Mais leurs problèmes… Je connais leurs qualités, leur registre et leur complémentarité. Je n’oublie pas ceux qui jouent sur les côtés.
AK : Ça fait un moment qu’on essaye de trouver des solutions et de faire en sorte qu’ils marquent. Ce qui compte, c’est le travail mais le mental aussi très important. Ils doivent être très costauds. Ils traversent une période difficile mais je ne suis pas inquiet. J’espère que le déclic se produira contre l’OM. L’objectif est de gagner, quel que soit le buteur. Si c’est Edel, je serai content.

Quels souvenirs gardez-vous des PSG-OM que vous avez disputés comme joueurs dans les années 90 ?
DD : Il se passait des choses qu’on ne pourrait plus revoir aujourd’hui sur un terrain car l’arbitre arrêterait la rencontre. Quand on est à huit contre huit, on ne peut plus descendre en-dessous (rires). C’était un combat d’hommes. Il y avait des échanges avant… et même pendant le match.
AK : C’était de la boucherie ! Il y avait beaucoup de cartons. Enfin, quand l’arbitre voulait bien les sortir… Si on arbitrait de la même façon aujourd’hui, il y aurait moins d’acteurs sur le terrain. C’est devenu un match différent, il y a moins de pression et de tension. Mais cela reste une rencontre que l’on a tous envie de gagner.

JS et FG