PSG : peut mieux faire

David Ospina devance Jérémy Ménez - -
Les nerfs à vif
La confrontation avec Nice a laissé entrevoir une certaine tension au sein du club de la capitale. Sur la pelouse, face à un adversaire il est vrai plutôt rugueux, certains joueurs sont montés assez rapidement dans les tours. Auteur d’un tacle à retardement sur Fabian Monzon en première période, Nenê a déclenché les hostilités. Au cours de ces échauffourées, Thiago Motta, la dernière recrue parisienne, en a profité pour montrer les muscles.
Plus surprenant, c’est Claude Makelele qui a vu rouge. Trop virulent à l’encontre de M. Varela, l’arbitre de la rencontre, l’ancien milieu de terrain, membre du staff de Carlo Ancelotti, a été prié d’aller suivre la fin de la rencontre dans les vestiaires. « Je ne sais pas ce qui s’est passé, avoue le technicien italien. Il a parlé en français donc je n’ai pas compris grand-chose. Je pense que l’arbitre aurait pu éviter l’expulsion car Makelele était correct. » En 90 minutes, le club de la capitale a donc montré qu’il avait du caractère. Peut-être un peu trop ?
Une attaque muette
Une fois de plus, Nenê aurait pu endosser le costume du sauveur. A deux minutes de la fin du temps réglementaire, le Brésilien s’est présenté seul face à Ospina, mais a trop tergiversé au moment d’armer son tir. Pour la 5e fois de la saison en Ligue 1, la seconde à l’extérieur, le club de la capitale a bouclé un match sans marquer. « Offensivement, nous pouvons être meilleurs, notamment dans la circulation et la possession du ballon », souligne Ancelotti. Même constat pour Mamadou Sakho, le capitaine : « Nous n'avons pas eu le petit plus que nous avons d'habitude, mais nous avons eu des occasions. On aurait pu faire la différence. » Entré en jeu à la place d’un Gameiro encore hors du coup, Guillaume Hoarau s’est procuré trois occasions franches et a su se montrer disponible pour ses coéquipiers. Un atout de taille pour la fin de saison, auquel devrait s’ajouter Javier Pastore, bientôt de retour de blessure.
Peu de marge sur les adversaires
A défaut d’être toujours brillant collectivement, le leader de la L1 n’écrase pas la concurrence même s’il reste capable d’exploits grâce à ses individualités. Lors de ses trois dernières rencontres en championnat, le PSG a lutté pour venir à bout de Brest (1-0), Evian-Thonon-Gaillard (3-1) et arracher un match nul à Nice (0-0). La rencontre face à Montpellier, ce dimanche, va donc être un vrai test pour les hommes de Carlo Ancelotti. « Je pense que Montpellier est capable de gagner à Paris. C’est une équipe plus joueuse et plus insouciante que le PSG, observe René Marsiglia, l’entraîneur niçois. On sent qu’à Paris, c’est bouclé de tous les côtés, mais un peu stéréotypé. Les Montpelliérains semblent faire leur métier en s’amusant. Ils prennent plus de risques. » Reste à savoir quelle tactique prendra le pas sur l’autre lors du choc de ce choc au sommet.